Dans la lignée de nombreux spécialistes de l’impression 2D, HP en tête, le japonais Mimaki, a mis à profit sa technologie pour répondre aux besoins du marché de la fabrication additive. Fort de son expertise dans l’impression à jet d’encre très grand format, l’entreprise est en mesure de proposer des systèmes industriels capables d’imprimer de grandes pièces multicouleurs. Sortie en 2017, sa première machine 3DUJ-553 permet des impressions jusqu’à 508 × 508 × 305 mm avec 10 millions de couleurs. Seuls HP et Stratasys, semblent aujourd’hui pouvoir offrir un tel niveau de performance.
Prenant le contre pied de sa petite imprimante 3D de bureau sortie il y a un an, le fabricant japonais vient d’annoncer le lancement d’une imprimante 3D très grand format pouvant imprimer des pièces de 1,8 mètre de haut en seulement sept heures ! Appelée Mimaki 3DGD-1800, la solution a été développée avec le fabricant israélien Massivit, autre expert de la fabrication additive grand format. (ce qui explique la ressemblance des machines)
La nouvelle imprimante de Mimaki repose sur la technologie Gel Dispensing Printing (GDP) de Massivit, un procédé similaire au FDM (dépôt de matière fondue), qui consiste à extruder un polymère photosensible sous forme de gel, durci instantanément avec une lumière UV au fur et à mesure de l’impression. Un revêtement d’environ 22 microns environ est ensuite appliqué avec des encres CMJN, blanches et transparentes. On obtient ainsi des pièces très colorées et très réalistes. La machine offre une vitesse de laminage de 350 mm de hauteur par heure, pour des pièces pouvant mesurer jusqu’à 1,8 mètre. (et plus encore si ces dernières sont assemblées.)
« l’impact potentiel de cette nouvelle imprimante 3D est considérable, en particulier pour les marchés de la signalétique et de la PLV »
Le système d’impression 3D compte plusieurs fonctionnalités intelligentes pour réaliser des économies de temps et de coûts, y compris une configuration à double tête pour la sortie simultanée de deux structures. La Mimaki 3DGD-1800 peut aussi produire des structures creuses sans support pour rationaliser davantage la production tout en permettant une meilleure portabilité et l’ajout d’éclairage intégré.
La nouvelle technologie de Mimaki ouvrira la voie à un large éventail d’applications potentielles, allant de la signalétique aux événements ou à l’art créatif, jusqu’à la décoration d’intérieur. La fabrication de moules XXL et autres pièces de production industrielle pour le formage sous vide, font partie des autres applications possibles.
Annoncée pour la 1er avril 2020, la Mimaki 3DGD-1800 promet de répondre à un grand nombre de besoins pour les acteurs de l’événementiel et certains industriels. Les grands objets sont traditionnellement fabriqués en sculptant manuellement des matériaux en mousse. La solution apportée par Mimaki permettrait de s’affranchir d’opérations longues et coûteuses pour un certain nombre d’applications. Comparé aux systèmes à dépôt de fil qui constituaient jusqu’alors l’essentiel des solutions d’impression 3D très grand format disponibles sur le marché, on peut également s’attendre à un meilleur niveau de précision et de finition.
« Nous sommes ravis de pouvoir mettre un produit aussi révolutionnaire sur le marché », commente Bert Benckhuysen, chef de produit chez Mimaki Europe. « Grâce à des vitesses de modélisation exceptionnelles et à la possibilité de créer des objets très volumineux, même au-delà de la large zone de formation, la 3DGD-1800 représente une véritable révolution de la production grand format. Combiné avec la qualité supérieure qui a fait la réputation de Mimaki, l’impact potentiel de cette nouvelle imprimante 3D est considérable, en particulier pour les marchés de la signalétique et de la PLV, mais aussi bien au-delà. Les opportunités sont illimitées. »
Pour plus d’informations sur le procédé grand format de Massivit, l‘imprimante 3D d’euromedia fonctionne selon cette technologie.