Le 15 juillet dernier, le fabricant américain de machines d’usinage Hurco Companies, a annoncé le dépôt d’un brevet visant à transformer ses fraiseuses en imprimantes 3D. Un adaptateur combiné au logiciel propriétaire de commande Hurco transformerait ces dernières, en machine de fabrication additive. Des imprimantes 3D professionnelles qui selon le PDG de la compagnie Gregory Volovic, permettraient de produire un large éventail de pièces, du prototype en plastique aux pièces en métal.
Si ce genre de machines hybrides existe déjà, on pense notamment à Furoc, c’est la première fois qu’un industriel se lance dans un tel projet et à une telle échelle. Alors que l’impression 3D consiste à ajouter de la matière, le fraisage supprime au contraire de la matière, une manière donc pour l’utilisateur d’avoir deux techniques complémentaires à disposition.
Si aucune précision n’a pour le moment été apportée sur le choix de la technique d’impression, il est fort à parier que la compagnie convertisse ses machines en imprimantes 3D SLS (frittage laser). Avec ce brevet et avec le marché de l’impression 3D en pleine croissance, Hurco espère ainsi élargir sa clientèle qui pourrait avoir une machine 2 en 1 pour un apport financier moindre que s’il devait investir dans deux appareils.
« les utilisateurs peuvent passer de l’impression du prototype plastique à la pièce métallique finie »
« Nous avons récemment déposé une demande de brevet d’utilité auprès du US Patent and Trademark Office décrivant et revendiquant une variété de nouvelles caractéristiques de notre technologie d’impression 3D. » Commente Gregory Volovic. « Avec cette nouvelle capacité de fabrication additive, les utilisateurs peuvent passer de l’impression du prototype plastique à la pièce métallique finie sur une machine sans configurations répétées et sans prototypage multiple utilisant des métaux et des matières premières coûteux. »
A son tour Urco surf donc sur la vague de l’impression 3D. Probablement aussi une manière pour la société cotée en bourse de se valoriser et d’attirer de nouveaux investisseurs. Si aucune date de commercialisation n’a encore été fixée, la machine hybride devrait être présentée en septembre prochain à l’occasion de l’International Machine Tool Show de Chicago.
Des solutions similaires apparaissent depuis quelque temps sur le marché, notamment pour le grand public. Une start-up américaine dénommée MakerArm a ainsi développé un appareil de bureau basé sur un bras robotique polyvalent, capable de faire de la gravure, de la soudure, de la découpe laser et de l’impression 3D.