Les adeptes de la Ford Maverick 2022, le pick-up compact du géant américain, pourront désormais imprimer leurs propres accessoires pour personnaliser l’intérieur de leur véhicule. La marque à l’ovale bleu a officiellement publié plusieurs fichiers CAO dédiés au Ford Integrated Tether System (FITS) du véhicule tout-terrain. On comprend qu’il s’agit en fait d’emplacements prévus pour recevoir des accessoires que les clients pouvaient acheter auprès de Ford et des fabricants de pièces de rechange. Désormais il sera possible de les personnaliser avec une grande variété d’accessoires tels que des porte-gobelets ou des petites poubelles de voiture.
L’idée serait née après que le constructeur automobile ait découvert que des clients se mettaient à partager des fichiers 3D dans des communautés en ligne pour une grande variété d’applications, telles que des porte-gobelets, des bols d’eau pour chiens et des casiers pour vapoteurs et fumeurs.
Conscient de la nécessité de se recentrer davantage sur les attentes de ses clients, Ford a donc décidé de rendre ses designs publics. L’idée étant de leur offrir des conceptions encore plus précises. Scott Anderson, le responsable du design chez Ford Motor Company, commente cette nouvelle approche : « Je pense que cela montre un changement assez important dans les processus de réflexion de l’entreprise sur la conception centrée sur l’utilisateur et la personne. Nous écoutons ce qu’ils disent« , ajoute t-il. « Ils traitent quotidiennement des données car il y a de plus en plus d’impression 3D sur le marché. Il y a de plus en plus de fabricants, d’espaces de fabricants et de salons de fabricants. Nous sommes donc ravis que Ford fasse partie de ce mouvement. »
La Maverick compte au total huit emplacements FITS qui peuvent donc être équipés d’accessoires personnalisés imprimés en 3D : un à l’arrière de la console centrale dans le plancher du passager et sept dans les bacs de rangement sous la deuxième rangée de sièges. Bien sûr Ford ne se contente pas de promouvoir l’impression 3D auprès de ses clients. Il peut même se targuer d’être un pionnier dans ce domaine. En 1988, le géant de l’automobile s’était acheté la première imprimante 3D disponible sur le marché.
Depuis, le constructeur américain s’est doté d’une usine de fabrication de pointe de 135 000 m2 pour tester les capacités de l’impression 3D et d’autres technologies modernes. De Desktop Metal à Carbon, le constructeur américain dispose des principales technologies de fabrication additive qu’il utilise principalement fabriquer des prototypes, les gabarits, ou encore de l’outillage.
Des pièces fonctionnelles commencent également à être imprimées, comme des prises auxiliaires et de supports de frein. On se souvient qu’en 2019, le constructeur américain avait présenté ce qu’il annonçait comme étant la plus grande pièce métallique jamais imprimée en 3D de l’histoire de l’automobile. Une pièce mécanique de 6 kg appelée collecteur d’admission, qui avait permis de repousser les performances d’un pick-up Ford « Hoonitruck ».