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Grâce à l’impression 3D Saint Gobain économise 170 000 € dans la fabrication d’outillage

Saint Gobain fait 170 000 euros grâce à l'impression 3D

Quels que soient les secteurs, les exemples d’économies réalisées grâce à l’impression 3D abondent. Un nouvel exemple particulièrement parlant nous est cette fois-ci rapporté par l’entreprise française Saint Gobain. Spécialiste de la fabrication de verre pour de multiples secteurs industriels, la multinationale révèle avoir depuis 2019 accumulé pas moins de 170 000 euros dans la fabrication d’outillage grâce à l’intégration d’imprimantes 3D. Une économie significative, que l’entreprise explique avoir réalisé dans son usine d’Arboç à Barcelone.

Après avoir pendant des années externalisé la fabrication des outillages qu’elle confiait à des procédés mécanisés à des coûts bien plus élevés que l’impression 3D, son unité opérationnelle Sekurit où sont produits 19 millions de vitrages automobiles différents (latérales et arrières) par an, a finalement intégré l’impression 3D. Le choix s’est logiquement porté sur un partenaire local, à savoir le fabricant barcelonais BCN3D et ses imprimantes 3D FFF à double tête. L’autre bénéfice de sa technologie, est qu’elle a également permis à l’usine espagnole de Saint-Gobain de réduire de 93 % ses délais de fabrication d’outillage et autres. Parmi les pièces imprimées en 3D on retrouve des outils, des gabarits et des montages.

« Chez Sekurit, nous fabriquons des composants automobiles depuis 90 ans. Grâce à l’impression 3D, nous avons constaté une réduction significative des coûts et un flux de travail plus rapide et adapté à nos besoins dans la fabrication d’outils et d’outillages depuis que nous avons intégré cette technologie par rapport aux fournisseurs externes auxquels nous avions recours dans le passé », explique Angel Salas, ingénieur de maintenance de Saint Gobain à l’usine de Barcelone.

techniciens de BCN3D devant des imprimantes 3D

Economies réalisées par Saint Gobain avec la technologie d'impression 3D de BCN3D

Economies réalisées par Saint Gobain avec la technologie d’impression 3D de BCN3D (crédits photos : BCN3D)

Saint Gobain s’appuie plus exactement sur la fabrication additive pour créer de l’outillage destiné à faciliter la production de panneaux arrières et latéraux pour les véhicules. Le processus commence par une ligne robotisée entièrement automatisée : le vitrage est coupé à la forme, les côtés sont lissés et les détails esthétiques désignés sont ajoutés. Le vitrage est ensuite récupéré et placé dans un four pour créer les courbes. Tout juste sorti du four, l’émail est contrôlé au niveau des dimensions et de la qualité, d’abord par caméra, puis trié en fonction de ce qui est approuvé ou en attente de vérification manuelle. En optant pour l’impression 3D, l’entreprise est également en mesure de créer des prototypes dans un délai plus court par rapport aux autres technologies d’usinage, et de réaliser des tests et des pièces d’utilisation finale en quelques jours, tout en maintenant la plus haute qualité de la finition finale.

Le partenariat avec Saint Gobain ne se cantonne pas à l’utilisation d’imprimantes 3D à dépôt de filament. L’entreprise française fait également partie des quelques rares industriels sélectionnés par BCN3D pour expérimenter sa technologie d’impression 3D résine Viscous Lithography Manufacturing (VLM). Une technologie particulièrement novatrice, puisque capable de traiter très rapidement des résines à haute viscosité compatibles avec les besoins de performances mécaniques et de productivité des entreprises.

Pour illustrer le potentiel de cette technologie, dans une interview donnée à Primante3D, le CTO de BCN3D fait état de 7 000 gabarits qui avaient été fabriqués en seulement 7 jours par Saint Gobain, pour 0,79€ par pièce et une économie annuelle subséquente de 70.000€.

Alexandre Moussion