Le géant japonais Mitsubishi renforce sa présence dans le secteur de la fabrication additive métallique. Quatre ans après le lancement de sa LUMEX Avance-25, une imprimante 3D métal hybride mêlant frittage laser et fraisage, le mastodonte nippon a développé son propre système d’impression 3D métallique.
Sa division Mitsubishi Electric annonce avoir mis au point un procédé de fabrication additive unique « Dot Forming » (formation de points), combinant les technologies laser, CNC et FAO dans une imprimante 3D. Son nouveau système reprend le principe du procédé DED (Direct Energy Deposition) utilisé notamment par BeAM, Prodways ou Optomec, qui consiste à pousser le matériau vers une puissante source d’énergie pour le faire fondre et le fusionner couche après couche.
Le consommable qui se présente sous la forme de poudre ou de fil métallique, est déposé à l’aide d’une buse montée sur un bras multi-axes. Il peut se déplacer dans plusieurs directions et projeter la matière sur la surface cible sous n’importe quel angle.
Une grande variété de formes pour créer de nouvelles pièces en métal ou faire de la réparation
Dans le cas présent, la technologie développée par Mitsubishi Electric repose sur l’utilisation d’un fil en métal, un matériau moins coûteux que les poudres métalliques. Le procédé répète la formation de points en contrôlant de manière synchrone l’irradiation laser pulsée, l’alimentation en fils métalliques et le gaz de protection.
Le résultat serait une précision géométrique 60% plus précise que les techniques conventionnelles par formage. L’oxydation est également réduite de 20% avec ce système, car les zones à haute température sont limitées à une zone de formation de points étroits. Le procédé autorise en outre une grande variété de formes, y compris les surplombs et les creux. Il est possible de créer de nouvelles pièces, mais aussi de faire de la réparation à partir de pièces existantes.
Grâce à sa technologie, Mitsubishi Electric Company envisage d’améliorer la productivité avec un large éventail d’applications. Parmi les secteurs visés, la société évoque notamment la fabrication de pièces pour l’aéronautique et l’automobile, mais aussi la réparation. Mitsubishi Electric présentera sa technologie au salon international des machines-outils au Japon cette année, avant de lancer sa plateforme pour 2021.
Colossus : une imprimante 3D plastique de la taille d’un container

Système d’impression 3D FDM très grand format de Mitsubishi Chemical
Mitsubishi n’est pas non plus en reste sur le segment plastique. Derrière Verbatim, le célèbre fabricant de filaments pour imprimantes 3D, se cache en réalité une filiale de Mitsubishi Chemical Corporation, l’un des plus grands fabricants de produits chimiques au monde. En début d’année, sa division Mitsubishi Chemical confirmait ses ambitions sur le marché du FDM en faisant l’acquisition du fabricant de filaments plastiques Dutch Filaments (devenu MCPP Netherlands.).
Le prochain Formnext de Francfort sera l’occasion pour la société de faire une nouvelle annonce de taille. Elle y présentera en avant première son premier système d’impression 3D FDM. Selon les premières informations il s’agirait d’une imprimante 3D très grand format appelée Colossus, de la taille d’un container maritime (voir photo). La machine fabriquera des chaises en direct sur le salon.
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