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Cummins, l’une des premières entreprises à expérimenter l’impression 3D métal de GE Additive

imprimante 3D à jet de liant H2

Implanté dans l’Indiana, l’américain Cummins conçoit, fabrique et distribue des moteurs Diesel et au gaz naturel, mais aussi des produits connexes comme des filtres ou des turbocompresseurs. L’entreprise est aujourd’hui l’une des premières à investir dans le système de fabrication additive métallique à jet de liant du géant américain GE Additive. Dans un récent communiqué la société parle d’un investissement visant à « révolutionner ses processus de fabrication et accélérer sa trajectoire vers une production à plus grande échelle dans les technologies additives. »

Cette annonce nous ramène en 2017, date à laquelle la filiale de General Electric avait dévoilé une imprimante 3D métal grand format à jet de liant (Binder Jetting). A l’état de prototype, la machine baptisée H1, repose sur procédé qui consiste en fait à solidifier des couches de poudre métallique par la projection de fines gouttelettes de liant. Cette méthode d’impression 3D serait selon la complexité des pièces, jusqu’à 100 fois plus rapide que les procédés classiques à fusion laser.

Les images dévoilées par Cummins montrent une nouvelle machine estampillée H2, plus grande encore que l’original. Tout semble indiquer qu’il s’agit en fait de la version bêta qui avait été annoncée par GE Additive il y a deux ans. Le géant américain avait en effet évoqué l’arrivée prochaine d’une « petite sœur » dotée d’un volume de construction deux à trois fois supérieur au 300 x 300 x 350 mm de la H1.

« les entreprises et les clients bénéficieront énormément de la technologie à jet de liant »

entreprise américaine Cummins

Cummins qui a récemment vendu sa première pièce métallique fabriquée de manière additive – sur une M2 Concept Laser Ge Additive – entend exploiter le généreux volume de construction de la H2 pour produire des pièces complexes de grande taille, à haut débit et à un coût plus faible.

L’entreprise est un partenaire stratégique pour GE Additive qui sait s’adapter rapidement à sa technologie. Le système sera d’abord intégré à ses lignes pilotes, puis dans une solution d’usine industrielle complète qui devrait être disponible sur le marché début 2021.

« Début 2019, nous avons lancé le programme de bêta-test et de partenariat et nous avons délibérément cherché des partenaires et des clients clés, comme Cummins, qui se sont engagés dans la production de masse « , a déclaré Jake Brunsberg, chef de produit Binder Jet Line. « Alors que Cummins célèbre son 100e anniversaire, elle reste inébranlable dans son engagement à être à la pointe de l’innovation. Par-dessus tout, nous voulons nous associer à des entreprises dont les entreprises et les clients bénéficieront énormément de la technologie à jet de liant. »

Pour l’heure les machines acquises par Cummins sont testées dans le laboratoire de GE Additive à Cincinnati, Ohio. Les équipes de Cummins partageront les locaux du laboratoire pour travailler au développement technologique avant que les imprimantes ne soient transférées dans l’une de ses installations plus tard cette année.

Développé dans le cadre de son programme A.T.L.A.S (Additive Technology Large Area System) le système à jet de liant de GE Additive est annoncé pour 2021. Il sera très probablement produit à Cincinnati dans son centre de technologie additive ATC (Advanced Technology Consulting) de West Chester. Ouvert en 2015, le site possède près de 90 imprimantes 3D et emploie 300 concepteurs, machinistes et ingénieurs. Le site appartient à GE Aviation, mais environ la moitié des employés viennent de GE Additive, la nouvelle unité commerciale de GE qui fabrique des imprimantes 3D et les matériaux pour l’impression 3D.

prototype H1

Prototype à jet de liant H1 dévoilé par GE Additive en 2017

Alexandre Moussion