Fondée en 2014, Creality est une entreprise chinoise qui s’est rapidement fait une place avec ses imprimantes 3D de bureau bon marché. Les bonnes performances et les prix très attractifs de ses machines l’ont rapidement imposée comme la marque chouchou des makers. Depuis la mise en vente de son premier modèle CR3, la société basée à Shenzhen a été particulièrement prolifique. En 6 ans, ce sont pas moins d’une vingtaine de modèles d’imprimantes 3D, dont la fameuse Ender 3, qui ont été conçus par le fabricant.
Le dernier fait d’arme de l’entreprise se nomme 3DPrintMill, une imprimante 3D FDM spécialement pensée pour les gros volumes d’impression et la production en série. Lancée le 9 novembre dernier, ce nouveau modèle d’abord baptisé CR30, se caractérise par la présence d’un tapis roulant permettant d’imprimer des objets très longs, ou des petites pièces en série en continu.
Là ou les imprimantes 3D traditionnelles se retrouvent limitées par leurs structures, 3DPrintMill peut imprimer à l’infini grâce à la présence d’un convoyeur faisant office d’axe Z, et d’un hot-end incliné à 45° adapté à l’angle de travail. Le plateau en avançant ainsi au fur et à mesure de l’impression, permet que les axes de construction ne soient plus un obstacle. Selon Creality, la plus grande impression réalisée à ce jour avec sa machine, est une pièce de 6 mètres de long « le tout en une seule pièce, produit par une machine de seulement 66 cm de long. »
Pour la production de pièces en série, il suffit à l’utilisateur de placer un bac à l’extrémité du convoyeur pour récolter les impressions terminées qui se détachent naturellement. L’imprimante 3D fonctionne ainsi avec un minimum d’intervention de l’opérateur. « Plus besoin de sortir constamment des pièces d’un lit chauffé et de recommencer le processus d’impression. » Commente Creality. « La 3DPrintMill peut transformer un rouleau entier de 1, 5 ou 10 kilos de filaments plastiques en pièces plastiques de dimensions précises sans aucune surveillance humaine. »
Creality fixe le prix de son lancement à seulement 538 $
La fiche technique de la 3DPrintMill révèle des dimensions de 535 x 656 x 410 mm pour un poids total de 16,5 kg, et un volume de construction de 200 x 170 x ∞ mm. Basée sur la technologie FDM, l’imprimante embarque une buse 0,4 mm diamètre qui offre une précision d’impression de 100 microns. Quant aux matériaux, le plateau chauffant et les 240 degrés de la tête d’impression permettent d’imprimer un assez large panel de filaments, comme le PLA, le TPU et le PETG.
En cas de coupure de courant, la 3DPrintMill est également dotée d’un système de reprise d’impression permettant à l’utilisateur de relancer le travail là où il a été laissé. Cette fonctionnalité est combinée à un capteur de filament capable de détecter les ruptures de filament et d’interrompre automatiquement l’impression le temps qu’une nouvelle bobine soit installée.
Pour prendre la température de sa communauté et plus largement l’intérêt des makers pour ce modèle si particulier, Creality a lancé une campagne de financement sur Kickstarter. Sans surprise, il n’a pas fallu longtemps pour que l’objectif initial de 10 000 € soit atteint, et même largement dépassé pour monter jusqu’à 857 000 € à 22 jours restant. Un plébiscite assez prévisible au regard de la popularité de Creality et du prix de lancement fixé à seulement 538$, soit une économie de 46% par rapport au prix de vente public. À titre de comparaison, ses concurrentes White Knight 3D printer, Opencreators BS210 et Blackbelt sont/étaient vendues respectivement 1700, 3800 et 9 500 € environ. Consultée par Creality pour le développement de sa dernière née, la youtubeuse Naomi Wu alias « SexyCybord », a pu testé en avant première la machine. Retrouvez sa vidéo ici.
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