Selon le dernier rapport du cabinet britannique Context basé sur les trois premiers trimestres 2015, les expéditions mondiales d’imprimantes 3D ont progressé de 35 %. 95 % des ventes sont attribuées aux imprimantes 3D de bureau de moins de 5000 $. Fait intéressant, l’essentiel de cette croissance ne provient pas des particuliers mais du marché B2B. Fort de sa gamme d’imprimantes 3D personnelles bon marché « Da Vinci », le fabricant taïwanais XYZPrinting détrône cette année l’américain Makerbot avec 17% de part de marché !
Une réussite que les deux fabricants doivent notamment à leur stratégie visant prioritairement le marché de l’éducation, pour atteindre ensuite le grand public. A l’image de cette stratégie, Makerbot est déjà présent dans plus de 5000 écoles, de son côté XYZPrinting a récemment signé un partenariat avec le libraire Barnes & Noble, afin de sensibiliser les enseignants aux avantages de l’impression 3D dans l’éducation via ses modèles Da Vinci et Da Vinci junior.
« les imprimantes 3D de bureau restent une technologie de passerelle »
Les autres fabricants à intégrer le top 5 des plus gros vendeurs 2015, sont 3D Systems et sa Cube, Ultimaker, et M3D avec son imprimante 3D low cost « Micro ». « Bien qu’elles ne soient pas encore tout à fait en résonance avec les consommateurs en général, les imprimantes 3D de bureau restent une technologie de passerelle importante pour l’évolution de l’industrie d’impression 3D. » A déclaré Chris Connery, vice-président de Context.
De son côté, le marché de l’imprimante 3D professionnelle et industrielle enregistre une baisse de 3% sur les trois premiers trimestres 2015 avec seulement 8706 unités expédiées. Avec des machines allant de 20.000 $ à plus de 1,5 million $, les américains Stratasys et 3D Systems continuent de dominer ce marché. Selon Context, cette baisse s’expliquerait notamment par l’arrivé de poids lourds, tels que HP, Canon, Ricoch et Toshiba, qui retiendrait les investisseurs en attente dans leur technologie dans les années à venir. Sans surprise le marché de l’impression 3D métal reste lui dominé par les allemands EOS et SLM Solutions, ainsi que le suédois Arcam.
Dans son rapport, Context souligne également l’évolution des entreprises dans leur approche de l’impression 3D. En effet ces dernières ne voient plus seulement cette technologie comme un simple outil pour faire uniquement du prototypage rapide ou des pièces en plastique, mais aussi pour la production de pièces finies de haute qualité et en métal. A l’image de cette nouvelle tendance, la vente des imprimantes 3D métal dans le monde, a progressé de 45% au 3ème trimestre 2015, portée principalement par des sociétés européennes.