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Les nantais Kimya et CAPS ME ensembles pour industrialiser des rechargeurs de capsules de café imprimés en 3D

Si l’impression 3D n’est pas aussi verte qu’on pourrait l’imaginer et doit encore progresser sur de nombreux points, cette technologie ouvre de formidables opportunités pour réduire notre empreinte écologique. Les initiatives exploitant ses bienfaits se multiplient, en témoigne l’ambition portée par CAPS ME, une jeune pousse nantaise qui pour réduire le nombre de capsules de café jetées, souvent non recyclées, a mis au point un système dédié tirant parti de l’impression 3D. Née pendant le confinement, l’idée de ses fondateurs Jean de Boisredon et Thibaut Louvet, consiste en un un réservoir à café moulu appelé « Capsulette » fixé sur un mécanisme de recharge imprimé en 3D. Ce dernier permet de recharger efficacement et de manière réutilisable les dosettes de café.

Après de nombreux mois passés à mettre au point un prototype fonctionnel sur leurs propres imprimantes 3D, les deux étudiants ont pu très vite juger de la pertinence de leur innovation et des attentes qu’elle pouvait susciter. Au lancement de leur campagne de précommande, ce sont pas moins de 1 900 commandes qui ont été enregistrées, dont 400 exemplaires à envoyer tout juste avant Noël.

L’impression 3D qui s’est révélée être le procédé de fabrication le plus adapté aux enjeux de ce projet, tant sur le nombre d’itérations du système que sur sa production, ne pouvait être assurée par CAPS ME seule. Pour cette raison la jeune pousse s’est associée au spécialiste nantais de l’impression 3D Kimya, pour l’accompagner dans sa phase d’industrialisation avec comme objectif la production 6 000 mécanismes de recharge supplémentaires (soit 24 000 pièces).

« une ligne de production en France était également un critère clé dans notre choix de partenaire »

En plus de la mise à disposition de son expertise et son parc de 50 machines, les deux entrepreneurs peuvent s’appuyer sur sa vaste gamme de filaments 3D. Pour imprimer leur mécanisme de recharge, leur choix s’est porté sur filament noir Kimya PETG-S, un polymère qui en plus de sa flexibilité et de sa résistance mécanique, offre l’avantage d’être compatible avec la norme « contact alimentaire produit sec ». On apprend que le mécanisme est directement imprimé à Nantes, après quoi celui-ci est assemblé en Île-de-France dans un ESAT par des personnes en situation de handicap.

« La fabrication additive nous garantit une grande flexibilité en nous permettant de continuer à procéder par itérations, y compris durant l’impression 3D des pièces. » explique Jean de Boisredon, co-fondateur de CAPS ME. Avant de conclure : « Nous avions à cœur avec Jean de développer une solution qui a du sens. C’est pourquoi pouvoir nous appuyer sur une ligne de production en France était également un critère clé dans notre choix de partenaire. »

Kimya qui bien sûr n’en est pas à son premier partenariat du genre, collabore avec d’autres nantais éco-engagés, dont notamment la marque de jouets « Les Mini Mondes ». En décembre dernier je vous racontais comment ces derniers tiraient parti de l’impression 3D pour personnaliser ses jouets, en imprimant une roue de van avec le nom de l’enfant.

Alexandre Moussion