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Transport : les bus Daimler peuvent désormais imprimer en 3D leurs pièces de rechange

 Daimler Buses ouvre sa boutique de pièces de rechange imprimées en 3D

©Daimler

Pouvoir fabriquer à la demande n’importe quelle pièce défectueuse ou manquante, est un rêve auquel aspirent de nombreuses entreprises. La raison est qu’il s’agit de pièces souvent coûteuses, parfois même introuvables, qui tant qu’elles sont pas remplacées immobilisent des machines ou rendent des produits inutilisables par leurs utilisateurs.

L’autre raison à cela est que le stockage physique des pièces de rechange représente des coûts d’inventaires considérables. Par ailleurs, une pièce qui vient à manquer entraîne des coûts élevés d’approvisionnement causés par les quantités minimales de commande. Lorsque ce ne sont pas les délais d’approvisionnement qui sont trop longs, dans les cas les plus urgents, les livraisons express des pièces critiques viennent alourdir encore un peu plus la facture.

C’est dans ce contexte que Daimler Buses, une division spécialisée dans la construction d’autobus et d’autocars du groupe allemand Daimler, a décidé de miser sur l’impression 3D pour tendre vers une production plus décentralisée et plus agile de ses pièces détachées.

Quelques mois après avoir présenté sa solution visant à permettre aux entreprises de transport d’autobus et autocar (Mercedes-Benz et Setra), d’acheter et fabriquer eux-mêmes des pièces d’origine de leur véhicule sur une boutique en ligne intelligente, la société vient d’annoncer son lancement. Rappelons que l’un des prérequis pour accéder à ce service, est de disposer d’une imprimante 3D certifiée par Daimler Buses, de s’enregistrer auprès de la marque et d’obtenir une licence pour concevoir la pièce requise dans la quantité souhaitée.

Pour les clients qui ne posséderaient pas d’imprimantes 3D, la possibilité leur est également offerte de faire appel au service Omniplus le plus proche pour gérer le processus, ou simplement un imprimeur certifié Farsoon Technologies pour créer leur propre mini-usine.

Les premiers clients peuvent d’ores et déjà accéder à plus de 100 pièces parmi plus 40 000 références potentiellement imprimables en 3D qui viendront progressivement s’ajouter au catalogue. Un accès immédiat à la fabrication qui signifie pour les transporteurs des gains de temps et d’argent importants, à fortiori lorsqu’ils ne  peuvent plus desservir les arrêts prévus parce que leurs véhicules sont immobilisés.

« Cela ouvre des perspectives complètement nouvelles pour nos opérations de service et pour la disponibilité des produits là où ils sont nécessaires sur le point de vente »

service Omniplus

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Pour assurer la protection et la confidentialité de ces données, Daimler Buses s’est attaché les services de Wibu-Systems, une société spécialisée dans la protection de la propriété intellectuelle et de concession de licences. La mission de cette dernière sera de sécuriser le savoir-faire sensible contenu dans les conceptions d’impression et dans la préimpression, l’impression, et le processus de facturation.

Ainsi une fois leur achat effectué, les acheteurs reçoivent trois éléments numériques : les données réelles de l’objet numérique, cryptées avec la technologie de protection primée CodeMeter® de Wibu-Systems , ainsi qu’une licence de préimpression et d’impression. Le premier est nécessaire pour préparer le travail d’impression avec le logiciel Buildstar® de Farsoon Technologies, tandis que le second spécifie exactement combien de copies de l’objet numérique ils peuvent fabriquer avec le logiciel Makestar® sur une imprimante certifiée Farsoon.

L’ensemble du processus se déroule sous l’œil vigilant d’un logiciel dénommé CodeMeter. Wibu-Systems explique que ses algorithmes de cryptage robustes garantissent que les pièces numériques ne peuvent pas faire l’objet d’une ingénierie inverse ou d’une autre altération. « Ses capacités de suivi intelligent et l’intégration avec le système SAP de Daimler Buses garantissent que les utilisateurs du service OMNIplus ne peuvent fabriquer qu’autant de pièces qu’ils ont payé et ne sont facturés que pour ce dont ils ont vraiment besoin. » ajoute Wibu-Systems.

Les partenaires précisent que toute l’expérience d’achat et d’impression a été délibérément conçue pour être aussi discrète et naturelle que possible. Ainsi l’achat de pièces via la boutique de licences d’impression 3D OMNIplus ressemble à n’importe quel système de vente au détail en ligne, et l’acheteur remarquera peu les opérations de cryptographie et de gestion des licences qui se déroulent dans les coulisses, tandis que CodeMeter License Central de Wibu-Systems fonctionne comme gestionnaire de licence et arbitre. en arrière-plan.

Pour le Dr. Dirk Simon, directeur général de Farsoon Europe, le succès de la solution vient de la forte coopération entre les partenaires impliqués : « Les nombreuses années d’excellente coopération entre Evobus et Farsoon ont vraiment aidé ce projet complexe à avancer. Nous avons trouvé en Wibu-Systems un très bon partenaire et nous sommes tous les trois très fiers d’avoir développé cette solution en un temps record. » 

Ralf Anderhofstadt, responsable du centre de compétence Fabrication additive chez Daimler Trucks and Buses, conclut : « La mise en œuvre réussie du système révolutionnaire de gestion des droits numériques AM signifie que nos partenaires et nous avons laissé une réelle marque dans le secteur de l’impression 3D numérique. Cela ouvre des perspectives complètement nouvelles pour nos opérations de service et pour la disponibilité des produits là où ils sont nécessaires sur le point de vente, à la fois commercialement parlant et en pensant au bien de notre environnement .»

L’autre idée de Daimler Buses pour aider ses clients à gagner en autonomie et répondre à leurs besoins urgents, est une solution d’impression 3D mobile. Celle-ci se présente sous la forme d’un container de 36 m2 renfermant tout l’équipement nécessaire pour la production de pièces additives polymères. Les premiers essais ont mis en exergue les avantages de l’impression 3D à accélérer la fourniture de ses pièces de rechange, mais aussi améliorer son empreinte écologique. 

Alexandre Moussion