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Châssis et suspensions imprimés en 3D : La Bugatti Tourbillon à la pointe de l’innovation

Bugatti Tourbillon, la dernière génération d'hypercar de Bugatti

Bugatti Tourbillon, la dernière génération d’hypercar de Bugatti (crédits photo : Bugatti)

Véritable ode à l’horlogerie de luxe avec son compteur analogique à aiguilles, la Bugatti Tourbillon incarne la fusion ultime entre l’art mécanique et le design sophistiqué. Fidèle à sa philosophie d’innovation constante et de recherche de l’excellence, le constructeur alsacien a naturellement intégré l’impression 3D.

L’une des nouveautés remarquées de sa nouvelle hypercar de 1 800 ch (400 km/h en seulement 25 secondes), outre son moteur hybride et sa console centrale en cristal, réside dans la présence d’un châssis et d’une suspension imprimés en 3D.

Remplaçant la double triangulation en acier de la Bugatti Chiron, le nouveau châssis intègre une suspension multibras (à l’avant et à l’arrière) imprimée en aluminium. Grâce à la fabrication additive, le poids de celle-ci a pu être réduit de 45 %. Une économie bienvenue étant donné l’ajout des trois moteurs électriques (25 kWh) à son moteur V16. Malgré sa chaîne de traction hybride, la Tourbillon parvient à rester sous la barre des 2 tonnes.

Pour assurer la conception, l’ingénierie, le processus de FA et l’assemblage des composants du châssis et de la suspension, Bugatti Automobiles S.A.S s’est associée à Divergent, un spécialiste de l’impression 3D automobile.

« Il est clair que Divergent est le leader de l’industrie en matière d’ingénierie numérique et de fabrication additive »

(crédits photo : Bugatti)

(crédits photo : Bugatti)

Pour ceux à qui ce nom n’évoquerait rien, rappelons que cette entreprise américaine s’est faite connaître en 2015 avec sa supercar Blade, une voiture dont le châssis incluait des éléments imprimés en 3D. Pour ce faire, elle a développé une solution numérique complète appelée DAPS (Divergent Adaptive Production System), laquelle permet de fabriquer des châssis métalliques allégés en utilisant des tubes en fibre de carbone reliés par des fixations imprimées en 3D.

Depuis, le système de Divergent s’est transformé en un projet plus ambitieux encore, avec l’objectif de concevoir et fabriquer des voitures presque entièrement. Le souhait de l »entreprise est de produire des véhicules plus abordables et économes en carburant grâce à la réduction du poids des composants, tout en assurant une qualité supérieure. Le nombre de pièces fabriquées de manière additive par Divergent n’a cessé d’augmenter, dépassant aujourd’hui les 350 composants utilisés dans sa supercar 21 C, incluant des éléments du châssis, des boites de vitesse, des bras de suspension arrière, et des étriers de frein.

« Nous sommes ravis d’annoncer ce partenariat après avoir travaillé en étroite collaboration au cours des dix-huit derniers mois. Il est clair que Divergent est le leader de l’industrie en matière d’ingénierie numérique et de fabrication additive. Ces composants optimisés du châssis trouveront parfaitement leur place dans notre véhicule le plus avancé à ce jour. » a déclaré Mate Rimac, PDG de Bugatti Rimac.

Mesurant 4,67 mètres de long, la Bugatti Tourbillon garde son moteur de 16 cylindres mais délaisse les 4 turbo pour 3 moteurs électriques (deux à l’avant et un à l’arrière). Bien que le design extérieur tire son inspiration du modèle précédent, l’intérieur est luxueux, avec des équipements conçus par des maîtres horlogers suisses. Véritable oeuvre d’art, le tableau de bord est composé de 600 pièces en titane, incluant des pierres précieuses comme le rubis et le saphir.

Alexandre Moussion