C’est une annonce fracassante que vient de faire BAE Systems en cette nouvelle année. Mondialement reconnue pour son expertise en aéronautique et comme étant le principal fournisseur de la défense britannique, la compagnie vient d’annoncer que certains des composants métalliques de son avion de chasse le Tornado (un chasseur bombardier bi-réacteur) avait été fabriquées par impression 3D.
Le vol d’essai qui a eu lieu en décembre dernier à l’aérodrome de Warton a été couronné de succès. Pour la première fois un avion de chasse a volé avec plusieurs pièces métalliques imprimées en 3D : un couvercle de protection pour la radio du cockpit et plusieurs éléments du train d’atterrissage comme des entretoises.
« emmener des imprimantes 3D sur des portes avions et les différents théâtres d’opération »
La firme britannique expérimentait depuis quelques années l’impression 3D, une technologie permettant de produire plus rapidement et à moindre coût. Mike Murray ingénieur de BAE Systems : « vous n’êtes désormais plus contraint de produire des pièces détachées dans un endroit bien déterminé… on pourrait très bien imaginer emmener des imprimantes 3D sur des portes avions et les différents théâtres d’opération ce qui permettrais d’être bien plus réactif. »
La célèbre compagnie qui joue un rôle prépondérant dans la production du l’Eurofighter Typhoon Jet et dans la construction de sous-marins et de porte-avions pour la Grande Bretagne, est la dernière entreprise à appliquer la technologie d’impression 3D dans ce domaine. BAE Systems travaille actuellement sur l’aéroport militaire de RAF Marham à produire suffisamment de pièces pour équiper quatre escadrons (24 avions) de la Royal Air Force.
Avec déjà 300 000 £ d’économie de réalisé grâce à l’impression 3D, BAE Systems a déclaré pouvoir désormais réduire à plus de 1,2 millions de livres sterling le coût de la maintenance (moins de 100 £ pour une pièce) de la Royal Air Force dans les quatre prochaines années. L’impression 3D connait un développement plus rapide que l’on ne pourrait le penser dans l’aéronautique.
En 2011 Terry Wolhers éminent spécialiste de cette technologie, déclarait qu’environ 20 000 pièces avaient été imprimées en 3D pour des Boeing militaires ou commerciaux. En 2012, des pièces en plastique fabriquées par fabrication additive avaient été utilisées à bord d’un avion ravitailleur Vickers VC10.