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Merit3D enregistre une commande d’1 million de pièces imprimées en 3D

pièce résine imprimée en masse

L’idée selon laquelle l’impression 3D ne serait pas adaptée à la production de masse se voit de plus en plus contredite. Si comparée aux méthodes classiques, cette technologie n’est généralement pas la méthode de production à privilégier lorsqu’il s’agit de réaliser la même pièce dans de très gros volumes car ses délais ne sont plus aussi courts et ses coûts plus aussi bas, de plus en plus de fabricants expérimentent avec succès le fait d’imprimer la même pièce en grande quantité.

De nouveau, c’est l’entreprise américaine Merit3D qui s’est illustrée en enregistrant l’une de ses plus importantes commandes d’impression 3D à ce jour. Basé dans l’Utah, ce spécialiste de la fabrication additive a révélé cette semaine avoir enregistré une commande de plus d’1 million de pièces émanant d’une entreprise californienne dénommée Adhesive Technologies.

Fournisseur de produits époxy, cette dernière explique s’être tournée vers la fabrication additive suite à une rupture de sa chaîne d’approvisionnement concernant une petite pièce de support d’environ 2,5 cm. On apprend qu’il s’agit plus exactement d’un dispositif de fixation grâce auquel les buses restent avec leurs cartouches de résine poxy correspondantes (voir photo ci-dessous) et ne sont pas séparées lors de leur expédition ou lors de leur mise en rayon.

Le problème est que Adhesive Technologies ne pouvait plus être approvisionnée, obligeant ainsi l’entreprise à bloquer des milliers de commandes. Par chance, l’un de ses employés est tombé sur une publication de Merit3D sur les réseaux sociaux, puis les a contactés pour savoir comment l’impression 3D pouvait les aider à résoudre leur problème.

« C’est incroyable à quelle vitesse une entreprise peut désormais passer du prototypage à la production de masse »

Spencer Loveless, le PDG de Merit3d, explique que si l’idée de départ était d’utiliser l’impression 3D comme solution temporaire jusqu’à ce que de nouveaux outils de moulage par injection puissent être créés, lui et ses équipes ont pris l’initiative de reconcevoir et optimiser ladite pièce. Après deux semaines et quelques itérations, ces derniers ont réussi à créer un système à la fois plus compact, plus léger et plus esthétique tout en utilisant moins de matériau. Plus encore, le client a pu ainsi relocaliser la production en s’affranchissant de l’utilisation de moules fabriqués à l’étranger.

« Si vous avez une conception numérique d’une pièce, vous pouvez simplement passer du moulage par injection à l’impression 3D », explique Loveless. « Mais cela n’a généralement pas de sens économique. Tout comme cette pièce d’origine a été conçue pour être moulée par injection, la reconcevoir pour l’impression 3D était la seule voie à suivre »

Pour soutenir la cadence des 40 000 pièces à imprimer par semaine, Merit3D s’appuie sur 24 imprimantes 3D résine Magna de Photocentric. Une seule machine permettrait d’imprimer des lots de 400 pièces en un peu moins de 4 heures. L’an passé, ce sont ces mêmes imprimantes qui avaient permis de produire pas moins de 60 000 boucles en moins de huit heures.

Prévue à 500 000 unités, la prochaine amélioration de conception consistera pour les deux partenaires à réaliser un dispositif (voir ci-dessous) –  à savoir le système de fixation, la buse de mélange et le capuchon – en une seule pièce au lieu de trois comme c’est le cas actuellement. « La fabrication subit une révolution numérique, avec des entreprises – grandes et petites – adoptant la fabrication additive.« , a déclaré Spencer Loveless. « C’est incroyable à quelle vitesse une entreprise peut désormais passer du prototypage à la production de masse. » abonde Blake Merrell, co-fondateur et COO de Merit3D. »

Quelques-uns des produits fabriqués par fabriqués par Adhesives Technology

Quelques-uns des produits fabriqués par fabriqués par Adhesives Technology (crédits photos : Adhesives Technology)




Alexandre Moussion