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Le format 3MF reconnu comme standard international pour les fichiers d’impression 3D

format 3MF

Imaginé par un consortium du même nom dirigé par Microsoft, en association avec des acteurs majeurs comme Dassault, Autodesk, Stratasys et Ultimaker, le format 3MF vise à pallier aux limites du format STL en impression 3D. Contrairement à ce dernier, celui-ci offre l’avantage d’être plus complet et polyvalent, permettant aux utilisateurs d’optimiser leur productivité, et de tirer pleinement parti des capacités de la fabrication additive.

En concurrence avec l’AMF (Additive Manufacturing File), un autre format optimisé, mais comportant certaines limites comme le fait de ne pas être correctement pris en charge par la plupart des logiciels, le 3MF a fait l’objet d’une nouvelle norme internationale : ISO/IEC 25422:2025.

Publiée le mois dernier, elle définit le formatage des fichiers numériques afin d’améliorer la compatibilité entre les logiciels de conception, les plateformes et les équipements. Contrairement aux anciens formats, le format de fichier 3MF capture la géométrie, les matériaux et d’autres attributs du modèle dans un seul fichier, facilitant ainsi la communication entre les outils de conception et de production.

« La spécification couvre une structure de base et un ensemble d’extensions, offrant un cadre de mise en œuvre cohérent et flexible. » commente ISO. « Si les composants individuels peuvent évoluer, la suite globale ne changera que si des éléments sont ajoutés ou supprimés, assurant ainsi une stabilité à long terme aux développeurs et aux fabricants. »

« La spécification 3MF permet aux entreprises de se concentrer sur l’innovation plutôt que sur les simples problèmes d’interopérabilité »

STL VS 3MF

La principale différence est la quantité d’informations stockée. Un STL ne contient que le modèle 3D, là où son homologue 3MF contient également son orientation, ses supports, ses paramètres d’impression, ou même ses textures et couleurs.

Codé en XML et structuré comme une archive ZIP, ce format permet une lecture facile de son contenu tout en facilitant la détection et la correction des erreurs de conception, tels que les modèles non-manifold ou des trous dans les maillages. « La spécification 3MF permet aux entreprises de se concentrer sur l’innovation plutôt que sur les simples problèmes d’interopérabilité, et elle est conçue pour éviter les problèmes associés aux autres formats de fichiers 3D. » ajoute le consortium.

Bien que le format STL domine très largement les usages, il est évident que le 3MF est voué à le remplacer et à s’intégrer progressivement aux logiciels de traitement de modèles 3D. Le consortium 3MF, fondé en 2015, rassemble aujourd’hui plus de 35 membres, dont des leaders mondiaux tels que Microsoft, Autodesk, Dassault Systèmes, HP, 3D Systems, Materialise, Siemens, Stratasys, PTC, nTopology, Altair, EOS, Hexagon, SLM Solutions, Ultimaker, Prusa et Viaccess-Orca .

Le consortium maintient une matrice compatibilité de plus de 100 applications prenant en charge le format de fichier 3MF, qui est mise à jour à mesure que de nouveaux logiciels, du matériel de fabrication additive et des bureaux de service sont ajoutés à l’écosystème 3MF.

Pour savoir quels logiciels, matériels de fabrication additive et bureaux de service prennent actuellement en charge 3MF, vous pouvez consultez la matrice de compatibilité ICI.

Alexandre Moussion