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3D RIDER : Zortrax dévoile une moto imprimée en 3D

moto fabriquée par impression 3D

« L’inspiration était simple: rendre hommage aux motos et au sport automobile »

Dans le cadre d’un projet visant à faire la démonstration de sa technologie et la résistance de ses matériaux, le fabricant polonais Zortrax a créé une moto en utilisant ses imprimantes 3D M200 et M300. Sobrement baptisé 3D Rider, l’engin a été conçu à partir d’une vraie moto, la Triumph Daytona. « L’inspiration était simple: rendre hommage aux motos et au sport automobile. » Explique Piotr Czyzewski designer chez Zortrax. Pour y parvenir l’équipe d’ingénieurs a d’abord démonté la moto, pour ensuite numériser tous ses composants plastiques, y compris les carénages, le siège, le boîtier du réservoir, mais aussi le pare brise, les éclairages et les rétroviseurs.

Pour la phase d’impression, Zortrax a utilisé trois de ses filaments : Z-HIPS, un polymère thermoplastique doté d’une résistance élevée aux chocs et aux déformations (réduisant par la même occasion le post-traitement pour le carénage et le carter du réservoir). Z-GLASS, un filament utilisé pour imprimer toutes les pièces translucides y compris les éclairages, et Z-ULTRAT, un matériau très stable doté d’un haut niveau de dureté, idéal pour les éléments de fixation.

« À chaque étape, nous avons été confrontés à des défis différents »

Une fois tous les éléments imprimés en 3D, l’équipe de Zortrax a procédé au post-traitement, avec ponçage des pièces, application d’une sous-couche et enfin la peinture. Seuls certaines pièces imprimées avec le Z-HIPS, n’ont pas été peintes.

« À chaque étape, nous avons été confrontés à des défis différents« , a déclaré Michal Mosiej, Spécialiste en traitement des matières plastiques chez Zortrax. « Le premier était de choisir un modèle de base que notre prototype projeté serait approprié. Ensuite, il y avait le processus de numérisation 3D complexe, qui a exigé une quantité énorme de détails techniques pour assurer que nous avons conservé les mêmes dimensions que notre modèle numérisé. La partie la plus passionnante a été le processus de conception et l’assemblage, en gardant à l’esprit que toutes nos pièces devaient s’adapter parfaitement. »

« Nous avons mis la barre très haut, mais nous étions sûrs que notre appareil sera aussi fiable que la Zortrax M200 »

Bien que la 3D Rider soit un prototype non homologué pour la route, elle vient valider le formidable potentiel de l’impression 3D dans ce domaine, démontrant par la même occasion les capacités de l’impression 3D personnelle pour le prototypage (notamment).

« Le premier objectif était de tester la capacité de prototypage de l’imprimante 3D Zortrax M300 et la façon dont elle accélère effectivement le processus grâce à la plus grande zone de travail. » Souligne Zortrax. « Le second objectif visait à tester sa capacité à reproduire des pièces, les faire correspondre, en jouant leur rôle et en collant à l’apparence des pièces professionnelles. Nous avons mis la barre très haut, mais nous étions sûrs que notre appareil sera aussi fiable que son aînée, la Zortrax M200. »

La 3D Rider est une moto parfaitement fonctionnelle. Selon Zortrax entre la numérisation et la finition, un mois de travail aura été nécessaire. Parmi les autres cas similaires d’applications, on peut également citer BigRep et sa moto électrique Neva, ou encore Born Motor qui a utilisé l’impression 3D pour une Honda CB250.

*tous les crédits photo : Zortrax

Alexandre Moussion