Wayland Additive, une jeune pousse britannique spécialisée dans l’impression 3D métal, vient d’annoncer une nouvelle levée de fond 4,2 millions de livres sterling. Les fonds récoltés seront déployés pour accroître sa clientèle à l’échelle mondiale, ainsi que ses capacités de production pour ses systèmes de fabrication additive métallique Calibur3 qui ont été pour la première fois introduits sur le marché en 2021.
Après une série A de 4,6 millions de livres sterling réalisée en avril 2023, la start-up poursuit sa trajectoire avec un nouveau tour de table dirigé par Parkwalk Advisors, partenaire de longue date de l’entreprise depuis 2021, et auquel a largement contribué le bailleur de fond Longwell Ventures. Il est à noter que ce cycle de financement demeure ouvert, avec l’ambition de récolter jusqu’à 10 millions de GBP.
« Wayland a connu une croissance exponentielle au cours de l’année écoulée, cette dernière augmentation représentant une étape majeure pour notre entreprise alors que nous continuons à rechercher des financements supplémentaires au cours de l’année à venir. » a commenté Will Richardson, PDG de Wayland. « Après une année 2023 réussie, nous visons à développer davantage notre capacité de production interne et à accroître notre clientèle mondiale pour permettre à davantage de secteurs de bénéficier de notre technologie d’impression par faisceau électoral de pointe. »
Si Wayland Additive suscite autant d’intérêt, c’est que sa technologie de fabrication additive métallique propose une approche très différente des systèmes habituels. Appelée « Neubeam », celle-ci représente une forme novatrice qui se situe entre la méthode classique de fusion sur lit de poudre (PBF) et la fusion laser par faisceau d’électrons.
Le fabricant explique que son équipe de physiciens a cherché à résoudre les compromis inhérents à l’utilisation de l’impression 3D dans la fabrication de pièces métalliques. Plutôt que d’imprimer avec un faisceau de photons (laser) comme c’est le cas avec la plupart des systèmes actuel sur lit de poudre, son système Calibur3 s’appuie sur un faisceau d’électrons.
Bien que le faisceau d’électrons soit significativement plus rapide que les systèmes PBF, il peut néanmoins être confronté à des problèmes tels que l’accumulation de charges électrostatiques. Ce phénomène a davantage de risques de se produire lorsque la fraction de particules très fines est élevée, survenant lors de la charge électrique de la poudre. Le problème réside dans le fait que, lorsqu’elles s’excitent, les particules métalliques peuvent provoquer un court-circuit, entraînant ainsi une interruption prématurée du processus d’impression.
Grâce à son approche hybride basée sur des principes physiques issus du secteur des semi-conducteurs, la technologie Neubeam permet d’éliminer l’accumulation de charges électrostatiques, rendant ainsi l’imprimante 3D beaucoup moins sujette à l’instabilité. De plus, cette innovation permet la production de pièces entièrement denses dans divers matériaux, y compris des alliages réfléchissants et des métaux réfractaires traditionnellement incompatibles avec les procédés laser PBF et EBM.
En 2023, Wayland avait annoncé son intention d’accélérer la production de son imprimante 3D, laquelle avait déjà fait l’objet de plusieurs commandes émanant d’entreprises comme EWI et la Royal Air Force (RAF) l’année précédente.. À cette époque, la société avait également annoncé la production de six autres machines en cours, avec l’acquisition de composants pour en fabriquer dix supplémentaires d’ici la fin de l’année dernière. Les commandes s’étaient même intensifiées, à tel point que Wayland Additive évoquait des délais d’attente estimés entre 18 et 24 mois.