En début d’année, Airbus déclarait vouloir faire davantage appel à l’impression 3D pour ses avions. Après plusieurs études menées par EADS sur le sujet, le constructeur européen avait en effet vite compris les avantages qu’il pourrait tirer de cette technologie. Economie de matières premières (jusqu’à 75 %), gain de temps et d’énergie, diminution des émissions de CO2…
Les avantages de ce procédé sont nombreux, mais c’est le gain de poids des pièces obtenues par impression 3D qui a particulièrement attiré l’attention de l’avionneur. Un allègement pouvant aller jusqu’à 55 % du poids, tout en conservant la résistance des pièces et permettant donc de faire des économies considérables de kérozène.
L’étude menée sur l’A320, modèle phare d’Airbus, s’était entre autre appuyée sur la fabrication de charnières. En effet, grâce à un partenariat avec EOS, des supports d’articulation de nacelles réacteur avaient été imprimées sur des imprimantes 3D de type SLS (EOSINT M 280). Résultat, un gain de poids de 10 kg ! Une prouesse rendue possible grâce à l’optimisation topologique de la pièce et à l’utilisation du titane à la place de l’acier. Airbus s’était également essayé à l’impression de pièces en plastique pour ses A300 et A310 avec le même succès…
Dans une récente vidéo, l’avionneur a confirmé son intérêt pour l’impression 3D. Un ingénieur démontre les avantages de cette technique en prenant l’exemple d’une pièce imprimée alors que celle-ci n’était plus fabriquée. Ce dernier explique également qu’Airbus espère gagner avec ce procédé jusqu’à 1 tonne par avion grâce à l’allégement des pièces. D’après le constructeur, des pièces métalliques imprimées en 3D devraient être utilisées pour la première fois en 2016 sur des avions commerciaux.