Pionnier du CNC à grande échelle, Thermwood compte aujourd’hui parmi les rares fabricants à pouvoir proposer des systèmes d’impression 3D permettant de réaliser des pièces de plusieurs mètres de long. Ces dimensions hors norme que l’on retrouve généralement sur les imprimantes 3D 3D béton, reposent en fait sur un système d’extrusion à granulés plastiques FRP (Plastique renforcé de fibres), qui permet de réduire considérablement le coût opérationnel grâce à des granulés beaucoup moins chers que les filaments, tout en permettant des impressions plus rapides.
Dernièrement, l’entreprise américaine a créé la surprise en dévoilant une nouvelle approche permettant à sa machine LSAM MT d’imprimer à la verticale. Plutôt que de déposer les couches de matière les unes sur les autres comme le font habituellement les imprimantes 3D FFF classiques, sa méthode permet de les déposer les unes à côté des autres par couches verticales.
Grâce à cette technique baptisée Vertical layer print (VLP, impression par couches verticales), Thermwood serait en mesure d’imprimer en une seule fois des pièces pouvait mesurer jusqu’à 12 mètres de long et 6 mètres de hauteur.
« Au fur et à mesure que la pièce grandit, le plateau mobile la tire sur la structure de support »
Bien sûr cette nouvelle approche explique Thermwood, a nécessité quelques ajustements, comme le remplacement d’un plateau fixe par un plateau mobiles capable de se déplacer à la verticale et bouger en fonction du modèle souhaité. La pièce est imprimée par un bras robotique qui se déplace verticalement sur une structure de support fixée à l’arrière.
« On a ajouté un deuxième plateau d’impression de 1,5 mètres sur 3 mètres, monté verticalement, à l’arrière du plateau principal. Explique Thermwood. « Au fur et à mesure que la pièce grandit, le plateau mobile la tire sur la structure de support. Cette approche nous permet de concevoir des pièces allant jusqu’à 1,5 mètres sur l’axe Z et 3 mètres sur les axes X et Y. »
L’entreprise indique que des premiers tests effectués avec de l’ABS et du PSU/PESU renforcés en fibres de carbone, ont donné des résultats très concluants. Elle cite le cas d’une pièce en PSU/PESU de 540 kilos, soit le poids maximum supporté par le plateau qui aurait été imprimée en 16 heures et 40 minutes. Hybride car couplée également à une tête de fraisage, la nouvelle solution d’impression 3D verticale de Thermwood promet de lui ouvrir de nombreux débouchés, comme la fabrication de moules de fonderie, des composants aéronautiques ou encore de l’outillage industriel.