Agée de 42 ans, Megumi Igarashi est une artiste pour le moins singulière qui met son vagin au centre de ses créations. Pendentifs, coques de téléphone portable ou encore maquettes, celle qui se fait surnommer Rokudenashiko (« bonne à rien »), réalise toute sorte d’objets à partir de moulages de ses parties intimes. Une manière pour cette dernière de provoquer et de revendiquer son féminisme dans un pays encore très machiste. Mais la dernière création de la nipponne pourrait bien lui coûter très cher…
Fin 2013, Megumi Igarashi lance un appel de fonds sur une plateforme de crowdfunding afin de financer un kayak vagin. Le projet récolte alors plus de 7300 € en à peine 3 mois, une somme qui lui permet d’imprimer en 3D sa propre vulve dans la coque supérieure de l’embarcation. Comme convenu, pour remercier ses généreux donateurs, l’artiste envoie alors à chacun une modélisation 3D de son vagin. Mais dans le viseur de la police de Tokyo depuis un moment déjà, il n’en fallait pas plus aux autorités pour arrêter l’artiste sulfureuse pour infraction aux lois du pays sur l’obscénité.
Alors que Megumi risque 2 ans d’emprisonnement pour 18 000 € d’amende, un mouvement de protestation a rapidement pris naissance sur la toile, lançant une pétition pour libérer la japonaise.
Si certes les créations de l’artiste ne sont pas toujours de très bon goût, mais on peut s’interroger sur le deux poids et deux mesures d’un pays qui vient à peine d’interdire la possession de matériel pédopornographique (excepté les mangas) et qui défile avec des phalus géants lors du Kanamara matsuri (fête de la fertilité)…
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