Chef de file mondial des services collectifs, la multinationale française Veolia, et le fabricant de filament normand Francofil, ont récemment annoncé leur rapprochement pour fabriquer des filaments à partir de plastique recyclé. Dans ce partenariat 100 % Made In France, Veolia sera en charge de préparer et fournir les résines recyclées, tandis que Francofil apportera son savoir faire dans la transformation de ces déchets en filaments, pour les imprimantes 3D à dépôt de fil fondu. Pour qui ne la connaîtrait pas encore, Francofil est une start-up d’impression 3D qui a fait du recyclage son cheval de bataille.
Depuis maintenant 3 ans, la jeune pousse produit ses filaments en revalorisant des co-produits issus de différentes filières (agriculture, restauration…) françaises, voire même locale pour les coquillages (moules, huître, Saint-Jacques de Normandie).
Francofil pourra s’appuyer sur l’expertise historique de Veolia dans le recyclage et la gestion des déchets. Plus connu du grand public pour ses activités de gestion de l’énergie et de l’eau, Veolia et 500 installations, est en mesure de traiter plus de 50 millions de tonnes déchets par an sur le territoire.
« une parfaite adéquation entre les caractéristiques attendues du filament et celles des matières plastiques recyclés »
Alors que les techniques de fabrication des filaments 3D sont généralement réservées aux résines recyclées de type PET, PS et ABS noir, Veolia fournira des plastiques recyclés, plus particulièrement de l’ABS coloré et du polypropylène, deux matériaux particulièrement demandés sur le marché de l’impression 3D. « Ce partenariat démontre que les plastiques issus du recyclage sont des ressources de qualité qui répondent aux exigences des industriels. » Explique Marc-Antoine Belthé, Directeur du développement Veolia, activité Recyclage et Valorisation des Déchets en France.
« L’innovation apportée ici dans la fabrication de filaments 3D a été rendue possible par l’étroite collaboration entre nos équipes et celles de Francofil. Le savoir-faire et l’expertise de Veolia garantissent une parfaite adéquation entre les caractéristiques attendues du filament et celles des matières plastiques recyclés. »
Cette collaboration initiée vise à déboucher sur des filaments de haute qualité et technicité, ainsi qu’une excellente constance, un critère essentiel dans la fabrication des matériaux d’impression 3D. Florent Port, le Président et fondateur de Francofil conclut : « Ce partenariat avec Veolia nous permet d’avoir accès à une diversité de plastiques recyclés techniques de très grande qualité… Cette démarche répond à notre objectif de proposer de la matière recyclée à nos clients, en substitution de matière vierge, et cela même pour des matériaux de pointe. »