Si le monde de la fabrication additive se développe très rapidement, les industriels attendent des solutions plus performantes en terme d’automatisation du post-traitement. Au processus d’impression 3D viennent en effet s’ajouter des étapes pouvant s’avérer particulièrement chronophages, comme la suppression des structures de soutien, le solidification, le lissage ou encore la coloration.
Pour optimiser ces opérations de post-traitement souvent réalisées manuellement, plusieurs entreprises ont développé leurs propres solutions automatisées. On pense notamment à DyeMansion, une start-up allemande qui développé un procédé pour transformer en trois étapes les pièces brutes imprimées en 3D en produits finis et colorés.
Le dernier en date nous vient d’outre manche. Il s’agit du spécialiste britannique Additive Manufacturing Technologies (AMT) qui a développé deux nouveaux systèmes – PostPro3DColor et PostPro3DMini – qui reposent sur une technologie brevetée de lissage et de coloration automatisée. Ils succèdent à la PostPro3D sortie en septembre dernier, une solution de post-traitement automatisée capable de réaliser des surfaces de qualité moulage par injection sur des pièces imprimées en 3D. Le système est compatible avec les pièces produites par frittage laser, liage de poudre ou encore le FDM.
La PostPro3DColor est revendiquée comme le seul système de post-traitement disponible dans le commerce capable de lisser et de colorer des pièces imprimées en 3D en une seule étape, sans nécessiter d’eau ni de filières de déchets. La PostPro3DMini est en fait une version plus compacte que la PostPro3D, destinée aux petites séries et aux environnements de travail plus réduits tels que les studios de design.
Les trois systèmes reposent sur la technologie BLAST, un processus physico-chimique capable de lisser les surfaces, mais aussi les géométries internes les plus complexes des pièces en polymère. Côté mécanique, des tests ont montré que les pièces traitées ne perdaient pas leur résistance à la traction, mais au contraire une augmentation de l’allongement à la rupture. Ce renforcement s’expliquerait par la réduction des fissures en surface mais aussi de la porosité.
« Notre procédé BLAST scelle la surface des pièces en cours de traitement en éliminant la porosité et les rendant ainsi étanches à toute pénétration de liquide ou de gaz », a déclaré Joseph Crabtree, PDG d’AMT. « Nos systèmes PostPro3D rendent les coûts de finition de surface des pièces et leur vitesse compétitifs pour une production en grande quantité. Ils ont été entièrement testés sur des produits appartenant à un large éventail de secteurs, notamment l’automobile, l’aérospatiale, les sports et les chaussures. De plus, les pièces traitées dans les machines PostPro3D ne montrent pas d’effet cytotoxique conformément aux normes ISO 10993-5, ISO 10993-1 et ISO 10993-12, ce qui signifie qu’elles peuvent être certifiées pour un usage médical. »
Avec ses nouveaux systèmes PostPro3DColor et PostPro3DMini, facilement intégrables aux flux de production numériques existants, AMT promet de réduire les longs délais de post-traitement – estimés entre 90 et 120 minutes – et les coûts de production inhérents. Les machines seront officiellement présentées à l’occasion du salon Rapid 2019, le 21 mai prochain à Detroit dans le Michigan.