Si le PETG compte parmi les filaments d’impression 3D les plus utilisés en impression 3D, sa popularité n’a pas encore supplanté celle du sempiternel PLA. Une forme d’injustice si on considère ses nombreux atouts par apport à ce dernier. Car en plus d’être résistant à l’eau, aux produits chimiques et à la fatigue, le PETG supporte des chaleurs plus élevées que le PLA. Par ailleurs, le fait qu’il soit plus souple le rende aussi moins cassant. Toutes ces qualités font dire que le PETG est le mix parfait entre le PLA et l’ABS, offrant la facilité d’impression de l’un et la résistance de l’autre.
L’autre atout du PETG, et non des moindres, est qu’il peut être recyclable à 100 %. Cette particularité plusieurs fabricants s’en sont emparés, à l’image de Kimya qui vient de lancer un nouveau filament PETG recyclé (PETG-R). Pionnier dans le développement de filaments d’impression 3D recyclés – les premiers issus de cartouches laser et de pots de yaourt – la marque nantaise du groupe Armor s’est associée cette fois-ci à une société de packaging française spécialisée dans la revalorisation de chutes de production industrielles du luxe et du médical. Une source d’approvisionnement que l’entreprise qualifie d’unique, qui permet de garantir la qualité et la stabilité des propriétés du filament.
« Chez ARMOR, nous sommes convaincus que les déchets d’une entreprise sont souvent les ressources d’une autre, et ce n’est qu’ensemble que nous pourrons faire émerger un écosystème productif durable. »Commente Pierre-Antoine Pluvinage, Responsable développement de Kimya. « En ce sens, l’offre KIMYA contribue à renforcer les connexions inter-entreprises en créant des synergies économiques et industrielles.»
« Aujourd’hui, notre objectif est d’utiliser uniquement des matières premières recyclées dans les filaments base »
Composé à 97% de matières recyclées et 3% de pigments, le Kimya PETG-R se décline en trois couleurs : noir, blanc et naturel. Cette dernière version dépourvue de pigment est 100% recyclée. Comparées au filament Kimya PETG-S et PETG standard, ses propriétés mécaniques seraient similaires, alliant résistance et simplicité d’impression. Quant aux applications, celui-ci conviendrait particulièrement à la production de contenants, d’emballages ou de pièces translucides.
Ce nouveau produit vient compléter la gamme éco-conçue de KIMYA qui propose déjà 3 filaments recyclés : Kimya PLA-R, Kimya HIPS-R et Kimya TPU-R. Des matériaux développés dans le cadre du projet FIL’REC attaché au dispositif ORPLAST (Objectif Recyclage PLASTiques) lancé par l’ADEME en mars 2018. D’une durée de 3 ans, celui-ci a pour but de soutenir financièrement l’intégration de matières plastiques recyclées par les plasturgistes ou les industriels qui effectuent la transformation de matière première en produits.
« L’offre de fabrication additive d’ARMOR est née de la volonté du groupe de faire des déchets une véritable ressource. C’est ainsi qu’en 2015, nous avons développé notre premier filament, le PS OWA, à partir de chutes industrielles de packaging alimentaire. » conclut Nicolas Morand, responsable R&D, Innovation et Industrialisation de l’offre de fabrication additive KIMYA du groupe ARMOR, « Aujourd’hui, notre objectif est d’utiliser uniquement des matières premières recyclées dans les filaments base PLA, PET, TPU, PS et PP, et développer des matériaux recyclés haute performance. »
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