A l’image de l’intérêt grandissant que porte l’aéronautique à l’impression 3D ces dernières années, le géant Boeing a déposé une demande de brevet visant cette technologie. Publié cette semaine auprès de l’USPTO, ce brevet intitulé « Impression tridimensionnelle de composants » concerne une nouvelle machine et un nouveau système pour produire et stocker des pièces aéronautiques de rechange.
« L’appareil comprend une bibliothèque de composants, une base de données, et un système de gestion. La bibliothèque est configurée pour stocker un grand panel de fichiers. Un système de gestion des pièces configuré pour recevoir une demande de fichier dans la bibliothèque, pour identifier le fichier… »
Si le reste du descriptif du brevet est guère plus compréhensible, ce qu’il faut comprendre c’est que Boeing a développé un système comprenant : une bibliothèque de composants, une base de données, un système de gestion des pièces et un procédé d’impression 3D. Un système permettant d’imprimer à la demande n’importe quelle pièce de rechange, l’objectif étant de réduire les stocks et le temps de production. En effet au lieu de stocker leurs pièces dans de multiples entrepôts où perdre du temps à les expédier, grâce à sa base de données Boeing peut rapidement envoyer ses fichiers aux centres équipés d’imprimantes. Un gain économique considérable aussi bien pour le constructeur américain que pour ses clients.
« Lorsque des pièces imprimées doivent être remplacées, nous piochons dans notre base de données pour en imprimer de nouvelles. Nous avons environ 300 références différentes sur 10 types d’avions différents, ce qui équivaut à plus de 20 000 pièces non métalliques que nous avons déjà fabriquées pour nos clients. » A expliqué Nathan Hulings porte parole de Boeing.
Si jusqu’à présent l’emploi de cette technologie se limitait surtout aux pièces plastiques, le brevet couvre d’autres matériaux comme des métaux, des alliages métalliques et du plâtre. Rappelons que sur le McDonnell Douglas F / A-18, un avion de combat américain multirôle, plusieurs pièces de la partie avant du fuselage ont été conçues par impression 3D SLS.