Nexa3D connaît un début d’année particulièrement dynamique. Après avoir successivement annoncé les rachats des activités SLS de XYZprinting, puis l’acquisition de Addifab en mars et avril derniers, le fabricant américain a profité des lumières du salon Rapid+TCT pour lever le voile sur sa dernière imprimante 3D résine industrielle.
Dores et déjà disponible à la commercialisation, sa nouvelle machine appelée XiP Pro est une version améliorée de sa XiP™ lancée il y a deux ans. Dans un soucis de diminuer les coûts de production, cette fois-ci le constructeur a mis l’accent sur son volume de fabrication qu’il a voulu plus grand, ainsi qu’une vitesse d’impression encore plus élevée.
L’imprimante affiche donc désormais un volume de construction de 19,5 litres (292 x 163 x 410 mm), ce qui selon Nexa3D correspondrait aux capacités de quatre solutions concurrentes. Quant à la vitesse, celle-ci pourrait atteindre les 24 centimètres par heure, ce qui signifie que la XiP Pro peut utiliser 100 % de son volume de fabrication en moins de deux heures. Pour autant, ce gain de productivité ne se ferait pas au détriment de la qualité. Nexa3D explique que la XiP Pro est dotée d’un écran LCD de résolution 7K à la pointe de la technologie, avec une taille de pixel de 46 µm et une résolution de sous-pixel de 23 µm, ce qui permet d’obtenir des pièces très précises.
Signifiant “Lubricant Sublayer Photo-curing, rappelons que la technologie LSP-c développée par Nexa3D repose sur un procédé par photopolymérisation dérivé du SLA que l’on appelle Masked StereoLithography Apparatus (MSLA). Au lieu d’utiliser un faisceau laser pour solidifier les couches point par point comme c’est le cas avec le SLA, cette méthode consiste à utiliser une source lumineuse UV issue d’une matrice de LED. Filtrée par un écran LCD monochromatique celle-ci permet des impressions plus rapides puisqu’elle expose la plaque et la couche de construction complète en une seule fois.
À noter que pour lutter contre « l’effet escalier » propre à ce procédé, qui est induit par les pixels rectangulaires, Nexa3D utilise un méthode d’exposition anticrénelage (ou « AA », anti-aliasing, en anglais) qui permet d’obtenir une surface plus lisse. Cette technique de post-traitement consiste en fait à combler les coins pointus des voxels, en créant des zones grises entre les pixels qui sont activés ou désactivés. Cette technique est particulièrement utile lorsque la hauteur de couche est plus élevée, ce qui permet d’équilibrer la vitesse sans sacrifier les détails
L’autre atout enfin de la technologie LSP-c par rapport au MSLA, est qu’elle fonctionne avec une membrane lubrifiée qui permet de résoudre une autre problématique que l’on retrouve avec les techniques d »impression résine standard : celui de l’arrachement des couches imprimées de la membrane. En effet, lors de cette opération, des parties fragiles peuvent se détacher et la pièce imprimée risque de déchirer la membrane en créer un appel d’air. En procédant ainsi, Nexa3D facilite donc le détachement des couches de la membrane, ce qui permet de réduire considérablement le temps d’impression.
« c’est l’outil dont j’ai besoin pour passer à une plus grande échelle, ce qui nous permet de multiplier par 10 le débit par rapport à ce que nous avons aujourd’hui »
Le fabricant ajoute que pour optimiser la production, une fonctionnalité de « nesting » est également disponible. Ce mot qui vient de l’anglais « to nest » et qui signifie nicher, est utilisé pour indiquer une technique d’organisation par empilement qui permet de rendre la production plus efficace en pré-positionnant les impressions comme dans un nid.
En plus d’être très rapide et précise, la XiP Pro offre l’avantage d’être une imprimante 3D à plate-forme ouverte qui propose une large gamme de résines validées. Qu’il s’agisse de matériaux solides et durables tels que les xABS, xPP et xCE ou des élastomères tels que le xFLEX475 et le xFLEX405, Nexa3D est en mesure de fournir une multitude de résines techniques pour répondre aux besoins de chaque entreprise. Des matériaux résistants à la chaleur, comme le xPEEK, xCERAMIC ou xMOLD, peuvent également être utilisés pour imprimer des moules.
Un utilisateur témoigne : « Nexa3D a fait un excellent travail en réduisant les coûts de l’impression 3D tout en augmentant la capacité de production », a déclaré Glen Mason, directeur de la fabrication avancée chez Wilson Sporting Goods / DeMarini Sports « Leurs imprimantes deviennent plus grandes, plus rapides et plus abordables, ce qui est une victoire totale pour les utilisateurs. Je suis très enthousiaste à propos de la XiP Pro car c’est l’outil dont j’ai besoin pour passer à une plus grande échelle, ce qui nous permet de multiplier par 10 le débit par rapport à ce que nous avons aujourd’hui. Avec une plate-forme de fabrication plus grande, nous pouvons imprimer des pièces plus grandes et empiler des pièces plus petites pour un débit maximal. La technologie évolue positivement dans toutes les directions, réduisant le coût par pièce tout en augmentant la résolution, la vitesse et la capacité de fabrication. »
La XiP Pro est vendue au prix de 59 995 € contre 41 995 € pour la NXE 400 Pro. À noter que si la XiP standard nécessite l’achat d’une licence logicielle supplémentaire pour utiliser des résines tierces, on ignore encore si tel sera le cas avec la XiP Pro.