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Aerojet Rocketdyne teste avec succès une chambre de combustion en cuivre imprimée en 3D

Constructeur de moteurs fusée né de la fusion entre Aerojet et Pratt&Whitney Rocketdyne, l’américain Aerojet Rocketdyne a récemment annoncé avoir testé avec succès une chambre de combustion en cuivre réalisée par impression 3D. Spécialement fabriquée pour le moteur fusée RL10 de la NASA, la chambre de combustion a été imprimée à partir d’un alliage de cuivre à l’aide d’un système de fabrication additive métallique de type SLM (Slective Laser Melting).

« L’intégration de la fabrication d’additive dans le RL10 est la prochaine étape logique »

« Aerojet Rocketdyne a apporté plusieurs améliorations majeures au RL10 pour améliorer la performance et l’abordabilité du moteur depuis son entrée en service au début des années 1960″, a déclaré le président-directeur général et président d’Aerojet Rocketdyne, Eileen Drake. « L’intégration de la fabrication d’additive dans le RL10 est la prochaine étape logique dans la mesure où nous cherchons à rendre le moteur encore plus abordable pour nos clients. »

« cette capacité améliorée de transfert de chaleur permet un moteur plus compact et plus léger »

Aerojet Rocketdyne souligne les nombreux atouts de la fabrication additive, notamment sa faculté à réduire le temps de fabrication, soit à peine 1 mois (contre plusieurs auparavant) pour imprimer les deux pièces de cuivre composant la chambre de combustion. En optimisant le dimensionnement des pièces, l’impression 3D a également permis de réduire de 90% le nombre de pièces nécessaires, diminuant ainsi le nombre d’opérations d’assemblage et les coûts de fabrication.

« Un autre avantage essentiel fourni par l’impression 3D est la capacité de concevoir et de créer des fonctionnalités avancées qui permettent un transfert de chaleur amélioré. Pour de nombreuses applications de moteurs de fusée, cette capacité améliorée de transfert de chaleur permet un moteur plus compact et plus léger, ce qui est hautement souhaitable dans les applications de lancement spatial. » Ajoute Aerojet Rocketdyne dans son communiqué.

« nous sommes en mesure de qualifier une nouvelle génération de moteurs RL10 à un coût beaucoup plus faible »

Aerojet Rocketdynea confie avoir déjà utilisé la fabrication additive pour d’autres moteurs fusée, notamment le fameux RS-25, l’un des quatre moteurs qui équipera prochainement le nouveau lanceur de la NASA Space Launch System, et l’AR1, moteur destiné au lanceur Vulcan de l’entreprise américaine ULA (United Launch Alliance). En janvier dernier, son compatriote Blue Origin révélait utiliser l’impression 3D métal pour la turbopompe de son moteur de fusée BE-4.

« Maintenant que nous avons validé notre approche avec des tests à grande échelle d’un injecteur et d’une chambre de combustion en cuivre, nous sommes en mesure de qualifier une nouvelle génération de moteurs RL10 à un coût beaucoup plus faible, largement attribué aux capacités de fabrication additive. » Déclare Aerojet Rocketdynea. « Avec la prochaine génération de moteurs RL10, nous visons à maintenir la fiabilité et les performances que nos clients attendent, tout en rendant le moteur plus abordable pour répondre aux exigences du marché actuel. »

Alexandre Moussion