L’un des fabricants les plus historiques de l’impression 3D s’apprête à débarquer sur le segment métal. Il s’agit de l’italien Sharebot. Fort de sa première incursion réussie dans le frittage laser avec sa gamme de bureau low-cost SnowWhite, le spécialiste du FDM (dépôt de matière fondue) lance sa première imprimante 3D pour le métal.
Dénommé MeltaONE, ce nouveau système de bureau est le deuxième du genre. La primeur revient en effet à la société Additive Technologies LLC. En janvier dernier, cette jeune pousse américaine avait créé la surprise en lançant la première imprimante 3D métal laser de bureau : l’AddiTec.
Prenant le contre pied de toutes ces nouvelles imprimantes à bas coût basées sur le MIM, Sharebot propose lui un système qui reprend la méthode classique de fusion laser sur lit de poudre SLM (Selective Laser Melting). Equipée d’un laser à fibre optique de 200W à fréquence 1070nm, sa machine peut imprimer des petites pièces métalliques jusqu’à 65 x 65 x 100 mm.
Selon Sharebot la MetalONE peut créer des prototypes et des objets métalliques de haute précision, mais aussi permettre la recherche de nouveaux types de poudres métalliques pour l’impression 3D. Côté matériaux justement, la MetalOne serait pour le moment certifiée pour imprimer de la poudre d’acier AISI 316L.
MetalONE, l’une des solutions d’impression 3D métal laser les moins chères du marché
Parmi les fonctionnalités intéressantes de la MetalONE, on notera la présence d’un générateur d’azote. Pour rappel, les systèmes à fusion laser sur lit de poudre doivent imprimer dans une atmosphère inerte. L’exposition des poudres métallique à la chaleur d’un laser dans une atmosphère remplie d’oxygène pourrait effet créer des explosions. Dès lors il est nécessaire de créer un vide dans la chambre d’impression, laquelle est ensuite remplie d’un gaz inerte tel que de l’azote, l’argon ou l’hélium.
La deuxième raison est que cela permet d’éviter aussi que les pièces métalliques ne soient pas contaminées en production par des molécules d’air. Ces dernières pourraient en effet impacter les propriétés physico-chimiques des composants finaux. Grâce au générateur d’azote embarqué, l’utilisateur n’aura plus à racheter continuellement des bouteilles de gaz. Une économie non négligeable.
Particulièrement compacte, soit seulement 740 x 630 x 1000 mm pour 150 kg, la MetalONE pourra facilement facilement s’intégrer dans les environnements de travail, les universités par exemple, les bureaux d’ingénieurs ou les laboratoires de recherches. Sharebot annonce le lancement de sa machine entre septembre et la fin d’année, pour un prix inférieur à 100 000 €. A ce prix, la MetalONE serait l’une des solutions d’impression 3D métal à fusion laser les moins chères du marché.
L’AddiTec vendue elle 90 000 €, propose en revanche un volume de construction plus élevé, ainsi qu’une technologie à dépôt d’énergie directe plus polyvalente. Sa technologie LMD-WP permet en outre de basculer de la poudre métallique à des fils de soudage très bon marché.