Considéré comme le cabinet d’étude de référence pour le marché de la fabrication additive, Smartech Publishing vient de publier des chiffres très intéressants pour le secteur de la lunetterie. Dans un rapport intitulé « Markets for 3D Printing in Eyewear 2019-2027 », la société prévoit que le marché de l’impression 3D appliquée à la lunetterie atteindra les 3,4 milliards de dollars en 2028, contre seulement 182 millions $ en 2018. Ces revenus incluent la partie machines, matériaux, services, logiciels, prototypage, l’outillage/moulage, et les pièces finales.
Le cabinet Smartech Publishing estime que l’industrie de la lunette devrait bénéficier du potentiel de personnalisation de l’impression 3D, au même titre que d’autres segments de produits de consommation considérés comme essentiels pour l’adoption de cette technologie, tels que les chaussures. L’impression 3D apporte en effet de nombreuses possibilités en terme de design. Elle permet de créer des montures aux formes complexes qui seraient difficiles à réaliser avec les techniques traditionnelles, tant d’un point de vue technique que de rentabilité.
Le client est ainsi en mesure de créer des lunettes sur-mesure avec le design de son choix, sans pour autant sacrifier le design. Le spécialiste de l’optique Luxexcel, a également mis en évidence la capacité de l’impression 3D à éliminer de nombreuses étapes de post-traitement pour les verres de lunettes.
Dans son rapport, le cabinet Smartech Publishing analyse les principales tendances et parties prenantes qui sont à l’origine de la révolution de la personnalisation de masse des lunettes, ainsi que les éléments qui limitent l’adoption de la fabrication additive. L’étude traite des principaux acteurs du marché, dont Carbon, DWS, EOS, Formlabs, Fuel 3D, Glasses USA; Hoet, Hoya, HP, Luxexcel, Luxottica, Materialise, MONOQOOL, Mykita, Protos, Safilo ou encore Sculpteo. Le rapport vise aussi à fournir aux acteurs de l’industrie de la lunetterie une description précise de toutes les technologies, matériels et services de fabrication additive existants.
« le segment des lunettes imprimées en 3D devrait représenter une part relativement petite de tous les produits de consommation… »
Smartech Publishing s’intéresse aussi aux techniques d’impression 3D les plus employées pour la lunetterie. On retrouve ainsi le jet de matière en tête des procédés, principalement employé pour faire du prototypage, suivi par le frittage laser utilisé pour la production de pièces finales. La photopolymérisation (SLA, DLP, LCD…) est également employée pour la production de moules à cire perdue, tandis que le FDM (dépôt de matière fondue) trouve des applications pour le prototypage et certaines pièces d’utilisation finale.
Côté matériaux, sans réelle surprise c’est le nylon 12 (PA122), qui est le matériau les plus utilisé en lunetterie. On le retrouve principalement dans les procédés à fusion sur lit de poudre polymère pour la fabrication de montures de lunettes. « Certains fabricants de lunettes imprimées en 3D ont mis au point des procédés de finition spéciaux pour obtenir un fini de surface plus lisse et des couleurs plus éclatantes, tout en réduisant la porosité des matériaux. » ajoute Smartech Publishing dans son rapport.
Selon l’étude, le marché de l’optique lunetterie et ses 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires générés chaque année, évolue vers la personnalisation de masse. Les utilisateurs s’attendent de plus en plus à pouvoir acheter des articles de lunetterie sur-mesure. Pour autant Smartech Publishing considère que « le segment des lunettes imprimées en 3D devrait représenter une part relativement petite de tous les produits de consommation imprimés en 3D, tant du point de vue de la demande matérielle que matérielle en raison de la taille relativement petite des pièces imprimées. »