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Nantes : bientôt le premier logement habitable imprimé en 3D

A l’image de son incroyable vitalité et capacité d’innovation, Nantes est en passe de poser les fondations d’une véritable révolution dans le domaine de la construction. Forte de la qualité de son enseignement supérieur, la métropole accueillera en septembre 2017 la première maison imprimée en 3D en France. Ce prototype d’habitat social d’un nouveau genre, sera en effet construit à l’aide d’un procédé d’impression 3D développé par une équipe de recherche de l’Université de Nantes (basée à St Nazaire), dénommé Batiprint3D (anciennement INNOPrint 3D).

« il y aura un travail avec l’équipe d’architecte qui va donner tous les éléments techniques qui permettront de piloter le robot »

Dévoilé à l’occasion du congrès de l’Union Social pour l’Habitat en septembre 2016, le projet vise à construire une maison HLM de 95 m2 dans le quartier de la Bottière. « Nous avons déjà repéré un terrain dans le quartier de la Bottière à Nantes, et l’idée est de démarrer la construction dans un an… » Explique Luc Stéphan, Directeur innovation et évolution Nantes Métropole Habitat. « Auparavant il y aura un travail avec l’équipe d’architecte et puis une conception numérique en 3D qui va donner tous les éléments techniques qui permettront de piloter le robot sur la partie gros œuvre. Nous avons aussi d’autres partenaires pour l’ensemble du bâtiment : fenêtres, charpentes… »

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Benoît Furet, chercheur à l’Université de Nantes interviewé par la chaîne locale Télénantes

« la fédération française du bâtiment n’est pas du tout hostile »

Comme l’ont déjà démontré d’autres constructions 3D avant, les avantages de l’impression 3D par apport aux techniques traditionnelles sont nombreux. Outre la réduction des déchets, la construction additive permet de diminuer le temps et le coût de construction, soit 20 à 30 % par apport aux chantiers classiques. « Globalement on est sur des murs en 2 jours… C’est très peu par apport aux techniques classiques où il faut compter 1 à 2 semaines. » Confirme Luc Stéphan. « Nous en avons parlé à la fédération française du bâtiment qui n’est pas du tout hostile à ça… C’est l’évolution classique de la technologie, c’est ce qui s’est passé dans l’automobile et un certain nombre d’autres industries avec l’arrivée des robots. »

Née en 2014, cette machine mi imprimante 3D mi robot, est issue de la collaboration entre l’Institut de recherche en communications et cybernétiques (IRCCyN), l’Institut de Recherche en Génie Civil, et Mécanique (GeM), l’Ecole Centrale de Nantes CNRS, et CAPACITÉS SAS, filiale de revalorisation de l’université de Nantes. Le système de construction additive mis au point par le groupe de recherche consiste à superposer des couches de matière polyuréthane à l’aide d’un bras robotique de 4 mètres équipé d’une buse.

Une fois la dalle de béton coulée, l’imprimante 3D imprime une triple paroi coffrante et thermiquement isolante, dont les deux parties extérieures en mousse servent de moule et permettent de tenir le béton coulé à l’intérieur. « Cette paroi a déjà été testée pour vérifier sa rigidité, sa tenue ou encore sa résistance sismique… » Explique Benoit Furet Chercheur à l’IRCCyN.

« certifiée par le centre Scientifique et Technique du Bâtiment »

Prévue pour être construite dans le quartier de la Bottière, cette maison imprimée en 3D de type T5, sera dévoilée en septembre 2017 à l’occasion de la Nantes Digital Week. Une fois la construction achevée, celle-ci sera certifiée par le CSTB (centre Scientifique et Technique du Bâtiment), organisme certificateur agréé spécialisé dans la certification des produits et services de la construction. Le logement sera occupé par une famille 1 an après l’inauguration.

A l’origine, le projet Batiprint3D vise à construire des habitats d’urgence en 20 à 30 minutes (de 3 mètres de hauteur sur 3 m² au sol) dans des zones sinistrées (tremblement de terre, tsunami…). Le coût est estimé entre 80 et 180 euros. Le couplage du bras polyarticulé de 4 mètres avec un robot mobile AGV (Automated Guided Vehicule), permet de couvrir la surface d’une maison traditionnelle, avec une hauteur pouvant atteindre les 7 mètres.

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