Les années se suivent mais ne se ressemblent pas pour MakerBot. Si l’avenir et le succès semblaient tout tracés pour la pépite américaine, son statut de leader de l’impression 3D personnelle n’est déjà plus qu’un lointain souvenir. Sujet à moultes remaniements et vagues de licenciements depuis son rachat par Stratasys en 2013, la société poursuit son jeu des chaises musicales, avec aujourd’hui la démission de son CEO intérimaire Jonathan Jaglom au profit de Nadav Goshen. Depuis le départ de son mythique fondateur Bre Pettis remplacé par Jenny Lawton, la société a ainsi connu quatre dirigeants en à peine quatre ans.
Promu en 2015, Jonathan Jaglom laisse derrière lui un bilan plus que mitigé. Sa nomination à la tête de MakerBot signe un changement de stratégie radical pour la société, abandonnant le marché grand public au profit des professionnels et de l’éducation. Dans le cadre de cette nouvelle orientation, Jaglom fermera tous les points de ventes MakerBot, avec une première vague de licenciement en avril et un deuxième dégraissage en octobre 2015, soit 200 personnes.
Cette même année, MarkerBot décidera d’externaliser sa production en Chine en sous-traitant sa production à Jabil. Plombée également par sa cinquième génération d’imprimantes 3D, d’une part sortie trop tardivement et sujet à de nombreux problèmes techniques et contrôles qualité, MakerBot ne semble plus en mesure de retrouver son leadership.
« Après avoir mis l’entreprise sur une nouvelle voie, je crois que c’est maintenant le bon moment pour moi de prendre du recul »
« J’ai rejoint MakerBot il y a deux ans pour mener le redressement de l’entreprise et je suis fier de ce que nous avons pu atteindre en si peu de temps. Nous avons défini une nouvelle orientation stratégique, remanié complètement les processus de contrôle de la qualité de l’entreprise et lancé avec succès une nouvelle gamme de produits. Après avoir mis l’entreprise sur une nouvelle voie et mis en place une nouvelle structure organisationnelle, je crois que c’est maintenant le bon moment pour moi de prendre du recul et de passer plus de temps avec ma famille. » S’est expliqué Jonathan Jaglom.
« mettre une imprimante 3D de bureau dans chaque salle de classe et sur le bureau de chaque concepteur et ingénieur »
Doté d’une solide expérience en business model et écosystèmes numériques, Nadav Goshen a travaillé en étroite collaboration avec Jaglom ces deux dernières années. « Je suis ravi de continuer à travailler sur notre nouvelle orientation, mettre une imprimante 3D de bureau dans chaque salle de classe et sur le bureau de chaque concepteur et ingénieur« , a déclaré Nadav Goshen. « Je me réjouis d’être à la tête de l’entreprise et de continuer à construire nos solutions d’impression 3D pour les professionnels et les éducateurs. »
Selon un rapport publié par le cabinet britannique Context, MarkerBot arrivait seulement à la 5ème place des plus gros vendeurs d’imprimantes 3D personnelles en 2015, soit 18 000 machines expédiées et 8 % de part de marché. Pour l’année 2016, MakerBot disparaît même du classement… Entre 2012 et 2014, la société affichait un taux de croissance de 600 %.
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