Il y a 1 an, la Corée du Sud dévoilait ses ambitions pour l’impression 3D en investissant massivement dans cette filière. A l’image de cet intérêt manifeste, on apprend aujourd’hui que l’armée de l’air de Corée du sud, la ROKAF (Republic of Korea Air Force) a fait appel à cette technologie pour réparer ses avions de combats F-15K.
Avec une force aérienne comptant près de 500 aéronefs dont 61 F-15 k (Silent Eagle) américains, le pays qui doit faire face à des dépenses importantes d’entretien, a un temps délaissé les techniques conventionnelles pour privilégier l’impression 3D car plus économique. La réparation en question concernait deux F-15K dont les anneaux de turbine usés devaient être remplacés. Pour fabriquer de nouvelles pièces, la ROKAF s’est donc tourné vers le constructeur sud-coréen InssTek et son imprimante 3D Grand Teton.
Dotée d’un gros volume de fabrication (2000 x 1000 x 1000 mm), cette machine de fabrication additive métallique fonctionne selon un procédé dénommé DMT (Laser-Aided Direct Metal Tooling) similaire à la technologie CLAD, qui consiste à projeter et fusionner une poudre métallique à l’aide d’un faisceau laser très puissant.
« La technologie DMT permet des solutions techniques qui étaient impensables auparavant avec les autres procédés »
« Comparée aux autres technologies par fusion de poudre, l’impression métal DMT est une solution plus économique et dans certains cas, permet même de produire des pièces métalliques avec des propriétés mécaniques supérieures aux techniques traditionnelles. » A déclaré l’équipe d’InssTek. « La technologie DMT permet des solutions techniques qui étaient impensables auparavant avec les autres procédés. Des moules à structures internes complexes, des pièces métalliques combinant différent types de métaux, des revêtements spéciaux… Aujourd’hui, notre technologie est largement utilisée dans de nombreuses industries et contribue à l’augmentation de la productivité, avec des implants pour la chirurgie et des pièces en titane pour l’industrie aéronautique« .
« la durée de fabrication a été également considérablement réduit »
Mesurant 800 mm de diamètre, les pièces ont été imprimées en une seule fois dans un alliage de titane très résistant appelé Ti6Al4V, répondant parfaitement au contraintes mécanique et de température propre à ce type de composants. Une fois contrôlés et testés, les anneaux ont pu rejoindre leur moteur GE F110-GE-129.
Aux dires du Lieutenant Colonel BS Lee en charge du projet, ce procédé pourrait permettre de faire économiser des sommes très importantes à l’armée coréenne : « Avec ce nouveau procédé, nous pouvons non seulement réduire notre dépense de plusieurs centaines de milliers d’euros chaque année, mais la durée de fabrication a été également considérablement réduit.«