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BCN3D présente l’Omega 160 : une imprimante 3D industrielle grand format taillée pour l’outillage

BCN3D Omega 160 : une imprimante 3D grand format de qualité industrielle

BCN3D Omega 160 : une imprimante 3D grand format de qualité industrielle (crédits photos : BCN3D)

L’un des fabricants de référence pour ce qui est des imprimantes 3D de bureau professionnelles et dont le succès dépasse ses propres frontières, est l’entreprise espagnole BCN3D. L’an passé, ce spécialiste de l’impression 3D FFF (dépôt de filament), avait créé la surprise en dévoilant une technologie d’impression 3D résine industrielle. Pas n’importe laquelle, puisque contrairement à l’existant celle-ci est capable de traiter très rapidement des résines à haute-viscosité. Une capacité rare sur le marché qui vise à répondre aux besoins de performances mécaniques et de productivité des entreprises.

Dans son effort continu de lever les objections des industriels quant aux capacités de l’impression 3D, BCN3D a planché sur une nouvelle imprimante 3D FFF. Sa dernière née se nomme BCN3D Omega 160, une machine grand format industrielle que le fabricant a spécialement conçue pour produire des prototypes et des pièces d’utilisation finale de grande taille et solides. Cela concerne tout particulièrement la fabrication d’outils, de gabarits et de fixations.

Sur le papier en tout cas, l’Omega 160 ne manque pas d’atouts. Outre les qualités que l’on peut s’attendre à retrouver chez une machine industrielle, comme son volume de fabrication (450 x 300 x 450 mm), sa chambre chauffée à 70 °C, et sa plaque de construction flexible à 120 °C, le système comprend une version modernisée de la fameuse technologie IDEX, un système de double extrusion qui permet de doubler la productivité en utilisant deux têtes séparées indépendantes. Technologie phare de BCN3D, rappelons que la technologie IDEX propose deux méthodes de production : la Duplication et le mode Miroir. La Duplication permet de réaliser l’impression simultanée du même modèle en utilisant les deux têtes d’impression. En revanche, le mode Miroir permet de créer à la fois une pièce et sa symétrie en une seule opération, ce qui double la capacité d’impression et accélère considérablement le processus itératif.

Si l’O60 ne vise pas l’impression de filaments très techniques comme l’Ultem ou le PEEK, sa chambre chauffé et son extrudeuse pouvant monter jusqu’à 350 °C, permet néanmoins de traiter des filaments très résistants tels que l’ASA, l’ABS et le nylon renforcé de fibres de carbone.

Pour optimiser la productivité de sa dernière née, BCN3D a équipé celle-ci d’extrudeuses Bondtech LGX Pro à entraînement direct et de hotends E3D Revo, ce qui permet un entrainement plus rapide du filament (1,75 mm). L’Omega I60 se caractérise également par la présence de plusieurs d’accéléromètres intégrés et d’une électronique 32 bits, ainsi que d’une version personnalisée de Marlin 2.1. Selon le fabricant, cette combinaison lui permet de fabriquer efficacement des pièces à une vitesse de 300 mm/s et d’atteindre des accélérations de 10 m/s². De plus, l’Omega 160 offre la possibilité d’un échange automatique de filament, ce qui signifie des flux de travail plus efficaces et fluides.

Côté architecture, BCN3D a opté pour une cinématique HAQ-XY, qui est une structure plus légère et robuste. L’Omega I60 utilise une version améliorée du système cinématique en plaçant les poulies dans une position plus optimale. L’idée selon le fabricant étant d’obtenir une « réduction significative » des moments de torsion le long de l’axe X pendant le processus d’impression. « Ces moments de torsion sont hautement indésirables car ils peuvent avoir des effets néfastes sur les performances du système et conduire potentiellement à des déformations indésirables dans l’axe X, impactant ainsi directement la qualité des pièces imprimées. » explique le fabricant.

L’autre particularité de l’Omega I60, c’est son « système d’opérations matérielles (MOS) », un module qui permet de préchauffer le filament (jusqu’à 75 °C). En réduisant le gradient de température, le MOS permet d’améliorer les résultats, la fiabilité et la répétabilité, tout en stockant le filament dans des les bonnes conditions en maintenant à une humidité inférieure à 10 %. BCN3D souligne l’importance de cet équipement lorsqu’on imprime avec des matériaux d’ingénierie qui ont des températures de déviation thermique plus élevée.

En plus de ces fonctionnalités avancées, l’Omega I60 propose également d’autres caractéristiques essentielles que l’on attend généralement d’une imprimante 3D à destination des professionnels : une caméra intégrée, un système d’alimentation sans coupure » (UPS), un capteur de filament (FRS), des capteurs de code-barres pour la bobine et la reconnaissance des composants, une lampe andon, un écran tactile capacitif de 7 pouces, un filtre HEPA et charbon, une fonction de pause de sécurité, un bouton d’arrêt d’urgence et des fonctions de connectivité WiFi ou Ethernet.

Enfin, en termes d’accompagnement, BCN3D a conçu le programme Omega Launchpad qui permet aux clients potentiels de découvrir BCN3D Omega I60. En participant à celui-ci, les intéressés ont la possibilité d’échanger avec des ingénieurs d’application pour produire des pièces et mieux appréhender les possibilités offertes par cette imprimante.

Parce que les performances d’une imprimante 3D dépendent étroitement de la combinaison procédé-matériau utilisée, BCN3D a entrepris une sélection méticuleuse des consommables. Le fabricant s’est donc constitué un portefeuille diversifié de filaments qui lui permet de faire face aux besoins de différents secteurs tels que l’outillage, les gabarits et les fixations, la production à court terme, le masquage, le prototypage à grande échelle, les remplacements de ligne de production et les pièces d’utilisation finale.

L’autre axe important d’optimisation sur la partie matériau est le programme l’Open Filament Network ». BCN3D travaille en collaboration avec des fabricants de filaments pour développer des profils d’impression. Le fabricant souligne en effet l’importance de répondre aux besoins d’applications spécifiques, tels que des matériaux ESD (dissipation électrostatique), ignifuges ou sans danger pour les aliments. BCN3D souligne enfin que l’Omega I60 est une plate-forme matérielle ouverte, sans aucune « limite », permettant ainsi aux clients d’utiliser des matériaux personnalisés et de créer leurs propres profils d’impression.

Côté prix enfin, l’Omega I60 est proposée à 20 000 € (19 995 €) ce qui correspond à l’entrée de gamme des imprimantes 3D industrielles. À titre de comparaison, des imprimantes comme la 3DGence INDUSTRY F340 et la FUNMAT PRO 410 de INTAMSYS sont vendues environ 5 k € de plus. L’une des raisons principales est qu’il s’agit de systèmes qui sont équipés d’extrudeurs à haute température (jusqu’à 500 °C). Ils peuvent donc traiter des matériaux d’ingénierie comme le PEEK, le PEKK, le PC et le PEI. Il ne serait pas étonnant que BCN3D décide plus tard de proposer un extrudeur haute température en option.

Si vous êtes intéressés par l’Omega 160, vous pouvez dès aujourd’hui réserver une machine en contactant BCN3D à sales@bcn3d.com ou l’un des distributeurs officiels du fabricant espagnol. Les premières unités seront expédiées le 15 septembre 2023. Pour en savoir plus sur l’imprimante il est possible aussi de s’inscrire au programme Omega Launchpad. Vous pourrez accéder à des démonstrations de produits en ligne personnalisées, à des devis personnalisés, ou recevoir des échantillons de pièces personnalisés.

L'Omega 160 et les autres systèmes composant la gamme de BCN3D

L’Omega 160 et les autres systèmes composant la gamme de BCN3D (crédits photos : BCN3D)

Alexandre Moussion