Si l’impression 3D s’illustre régulièrement via la fabrication de prothèses pour soigner nos maux ou soulager nos handicaps, ses bienfaits profitent également aux animaux. Le dernier exemple en date nous vient de São Paulo au Brésil, où une tortue de terre surnommée Fred a pu bénéficier de cette technologie. Cette espèce que l’on retrouve principalement en Amérique du Sud et qui est communément appelée tortue charbonnière à pattes rouges (Chelonoidis carbonaria), se caractérise comme son nom l’indique par une carapace noire et des écailles rouges sur les pattes.
Victime d’un incendie de forêt et bien qu’ayant réchappé aux flammes, Fred s’est malheureusement retrouvée avec une carapace sérieusement endommagée, en grande partie brûlée. Un handicap majeur pour cet animal à sang froid, sa carapace lui permettant de se protéger, de se camoufler mais aussi de réguler sa température. Par chance la tortue a été recueillie par une clinique vétérinaire de Santos, familier de l’impression 3D et au fait des applications possibles. Ainsi l’équipe médicale aidée par un dentiste et un concepteur graphique, ont passé plus de 3 mois à dessiner et concevoir une nouvelle carapace.
Si l’on ignore quelle imprimante 3D a précisément été utilisée, on sait néanmoins qu’il s’agit d’un modèle de bureau de type FDM et que la pièce a été imprimée en plusieurs fois sur un PLA blanc. Malgré quelques complications post opératoire, dont une pneumonie qui a empêché Fred de manger pendant plus d’un 1 mois, l’animal a fini par récupérer, se déplaçant désormais sans aucune difficulté avec sa nouvelle carapace. Même si les médecins sont pour le moment réticents, celle-ci pourrait-être peinte dans sa couleur d’origine de manière à retrouver sa fonction de camouflage, dans le cas où la tortue serait prochainement relâchée.
Selon l’équipe médicale, le remplacement complet d’une carapace de tortue par un modèle imprimé en 3D est une première mondiale. En mars dernier, une petite tortue de terre surnommée Cléopâtra avait bénéficié d’un dispositif similaire, mais il s’agissait d’une carapace de protection recouvrant uniquement le dessus de la dossière.