La fabrication additive n’a pas d’égal lorsqu’il s’agit de faire rimer personnalisation avec performance. Le domaine du sport, à fortiori celui de compétition, illustre très bien cela. En témoigne la manière dont il s’est accaparé cette technologie pour apporter plus de confort à ses athlètes et les aider à repousser leurs limites. Désormais, il n’est plus uniquement question de prototypes ou d’équipements de protections sur-mesure. Ses qualités, d’allègement, de résistance, et réduction de délais de fabrication, l’impression 3D les exprime aujourd’hui jusqu’en dans des pièces finies très critiques.
Dans un sport tel que celui du cyclisme, où chaque seconde peut compter, le moindre détail à son importance. À l’instar du sport automobile, optimiser tel ou tel élément peut avoir un impact décisif sur le résultat final. Un avis partagé par Mythos. Spécialisée dans l’ingénierie du cyclisme, cette entreprise britannique s’appuie sur l’impression 3D depuis plusieurs années déjà pour fabriquer certains de ses équipements.
Une approche innovante qui se traduit jusque dans son palmarès de 100 médailles d’or décrochées aux Jeux olympiques, aux championnats du monde et 3 Grands Tours cyclistes. Après Elix, une potence imprimée en 3D destinée aux vélos de route, la marque anglaise vient de lancer une nouvelle potence pour VTT appelée IXO. Elle serait la première potence de vélo de montagne imprimée en 3D disponible dans le commerce au monde.
« Nous pensons qu’en termes de contrôle de processus pour la fabrication additive, la nôtre est la norme la plus stricte de l’industrie du cyclisme »
La potence IXO de Mythos est la première potence de vélo de montagne imprimée en 3D disponible dans le commerce au monde (crédits photos : Mythos)
Il faut savoir que la potence d’un vélo est un composant du guidon particulièrement sollicité, celui-ci reliant le cintre à l’axe de direction du cadre au niveau de la partie supérieure de la fourche. Son inclinaison et sa hauteur ont donc une influence sur la position des mains du cycliste.
Lorsqu’on se penche sur le processus de fabrication, on apprend que les potences de Mythos sont conçues en interne au Royaume-Uni, puis imprimées par un partenaire du nom de Metron Advanced Equipment selon un procédé d’impression 3D métal par fusion de faisceau d’électrons (EBM). À l’instar de son aînée, la potence IXO intègre une conception unique pensée pour la fabrication additive.
Outre le gain esthétique non négligeable, sa géométrie en forme de treillis a permis une réduction significative de son poids, tout en renforçant certaines zones bien spécifiques. Le titane, par son équilibre idéal entre résistance et légèreté, des qualités que l’on sait très appréciées dans le domaine de l’aérospatiale, est le matériau qui a été privilégié pour imprimer cette pièce.
En combinant optimisation topologique et fabrication additive, Mythos est parvenu à réaliser une pièce capable de résister aux reliefs les plus extrêmes, tout en offrant un meilleur confort au pilote. En la comparant à une potence traditionnelle, l’entreprise anglaise revendique un gain de résistance significatif. Selon des méthodes d’essai décrites dans la norme ISO 4210-5, la version imprimée en 3D serait 16 % plus rigide en torsion et 11 % plus rigide en flexion. « L‘ensemble du processus de fabrication additive est réalisé sous les contrôles de qualité les plus stricts, validés par notre certification aérospatiale AS/EN9100. » commente Mythos. « Des tests périodiques par lots sont en cours, y compris des contrôles de poudre et des tests de traction d’échantillons de matériaux solides que nous incluons dans chaque construction…. Nous pensons qu’en termes de contrôle de processus pour la fabrication additive, la nôtre est la norme la plus stricte de l’industrie du cyclisme. »
Première d’une gamme de produits de vélo de montagne, la potence IXO est pour l’heure uniquement disponible en précommande au prix de 250 £, soit environ 290 €. La pièce est disponible à partir de 147 g, en longueurs de 40 mm et 50 mm.
