BEAM IT, le plus important fournisseur de services d’impression 3D en Italie, mais aussi leader mondial en ce qui concerne la fabrication additive métallique, vient de sceller un nouveau pacte dans le domaine de l’aéronautique. Détenue pour une partie par le géant de l’acier Sandvick, la société a signé un nouvel accord avec son homologue Leonardo Aircraft, poids lourd de l’aérospatiale et de la défense, dans l’optique de fabriquer certains des composants de ses aéronefs.
Connue pour sa discrétion, BEAM IT s’est fendu d’un bref communiqué dans lequel on apprend que les deux signataires ont validé un contrat de production AM en série d’une durée de 5 ans. Leur première collaboration qui remonte à 2017, visait à développer et qualifier le processus de fabrication additive en définissant toutes les étapes nécessaires à la standardisation de la production de pièces.
BeamIT détient une expertise dans les principales technologies sur lit de poudre que sont le frittage sélectif laser, le DMLS et la fusion par faisceau d’électrons. Son parc machine lui permet de produire aussi bien des composants en métal que des pièces polymères renforcées en fibres de carbone.
« Nous sommes heureux d’annoncer que BEAMIT et Leonardo Aircraft renforcent leur coopération en signant un contrat pour la production de plusieurs composants utilisant la technologie de fabrication additive pour les 5 prochaines années. » S’est félicitée BEAMIT.
Quant à Leonardo Aircraft, si vous ne le connaissez pas, n’est ni plus ni moins que le second groupe industriel d’Italie. Présente dans plus de cent pays, dont la Grande-Bretagne et les États-Unis où le groupe a racheté de nombreuses entreprises de défense, cette société au 14 milliards de chiffres d’affaires en 2021, est l’un des premiers constructeurs au monde d’hélicoptères civil, mais aussi l’un des principaux groupes internationaux du secteur aéronautique et spatial.
Au total, Leonardo Aircraft revendique pas moins 100 pièces additives qualifiées avec BEAMIT. Des pièces que l’on sait actuellement installées sur plusieurs de ses avions phares dont le M345 et le M346, des avions biplaces d’entraînement militaire, et le C27J, un avion de transport militaire. « Il s’agit d’énormes réalisations pour les deux parties compte tenu de tous les tests effectués, de l’analyse des risques, de la validation des processus et des normes qui sont un MUST pour l’industrie aéronautique afin de fournir des composants sûrs au client final. » Poursuit BEAMIT. « L’engagement de la haute direction et le travail professionnel et les compétences des employés ont été essentiels tout au long du processus, basé sur plusieurs années d’expérience dans l’industrie aérospatiale qui a été reconnue par le meilleur client qu’est Leonardo Aircraft dans l’industrie AS&D. »
Rappelons que cet été, Leonardo Aircraft a également annoncé la qualification de Aidro, un spécialiste italien des systèmes hydrauliques imprimés en 3D. L’entreprise sera chargée de fabriquer des pièces de vol en aluminium pour sa division hélicoptère.
Quant à BEAMIT, on se souvient qu’en 2021, l’entreprise avait signé une lettre d’intention portant sur une collaboration technologique stratégique avec GE Additive et sa filiale Avio Aero spécialisée dans la fabrication de composants de moteurs d’avions par fabrication additive. Un partenariat dédié au développement technologique et, en particulier, le post-traitement de certains composants fabriqués de manière additive pour les moteurs GE9X et Catalyst. Rappelons que pour ce dernier, grâce à l’impression en 3D, GE Aviation est parvenu à ramener le nombre de ses pièces de 855 à seulement 12.
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