Si les procédés d’impression 3D ont déjà intégré les pratiques d’un très grand nombre de secteurs, on ne soupçonnait pas qu’un peu partout en France, des petits commerces utilisaient déjà des équipements imprimés en 3D. C’est ce que l’on récemment découvert, lorsque qu’il y a quelques jours, le spécialiste français des monnayeurs CashMag a inauguré à Cuers, dans le Var, une nouvelle ferme comptant pas moins de 53 imprimantes 3D.
Née en 1942, cette entreprise française commercialise toutes sortes de systèmes d’encaissement – caisses tactiles, logiciels et monnayeurs automatiques – pour les commerces de proximité. Après deux ans de R&D avec des imprimantes 3D de bureau FDM (les modéles Prusa MK3S, une Volumic MK2 et une Modix Big60), Cashmag s’est équipée de 25 nouvelles machines pour imprimer en 2018 son premier monnayeur. Appelé CashMag 1F, son châssis est entièrement fabriqué par impression 3D. Une première mondiale !
« Le monnayeur CASHMAG 1F, incorpore toutes les connaissances de plus de 50 ans d’expertise dans l’encaissement par CASHMAG. » Détaille le fabricant. « Le module billet est composé d’un châssis en impression 3D de plus de 2 Cm d’épaisseur, de plusieurs points de verrouillage à clé, ainsi que d’un système AntiForcing. »
L’entreprise ajoute qu’il faudrait environ 24 h pour sortir 2 modules, toutes pièces confondues. La possibilité de créer à la demande des pièces de rechange, mais aussi de faire évoluer ses produits grâce à la souplesse de conception de l’impression 3D, ont convaincu Cashmag d’investir dans cette technologie. En remplaçant la tôle par du plastique, le fabricant est également en mesure de proposer une solution plus légère et abordable, tout en conservant sa résistance et sa qualité.
La nouvelle ferme de Cashmag, qui serait à ce jour l’une des plus grandes de la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur) compte 22 imprimantes 3D Prusa, 1 Volumic MK2, 1 Modix Big60, 2 Raise3D Pro2+, 2 Stacker S4 XL et 15 Creality CR-3040S. Les plus grosses machines permettent d’imprimer des pièces peuvant mesurer jusqu’à de 60 cm de hauteur et 59 cm de largeur.
La mise en place d’une ferme d’imprimantes 3D permet à une entreprise de décupler ses capacités de production, pour accéder à des petites et moyennes séries à des coûts très faibles. Une fois les imprimantes 3D mise en réseau, plusieurs pièces peuvent être imprimées en continu et en même temps. Cette pratique touche également le secteur de la défense. Cet été, on apprenait que l’Armée de Terre française s’était constituée un parc de 50 imprimantes 3D.