En dépit de ses nombreuses qualités durables comme le fait d’utiliser la juste quantité de matière nécessaire ou de réduire le besoin en transport, l’impression 3D est loin d’être exempte de critiques sur le plan environnemental. Conscients des efforts à mener sur la consommation importante de plastique de cette industrie, certains de ses acteurs essaient de rectifier le tir.
Raise3D est l’un d’entre-eux. Connu pour la qualité de ses imprimantes 3D de bureau FFF professionnelles, ce fabricant américain s’est lancé le défi de réduire son empreinte environnementale au niveau de son packaging. L’entreprise entend progressivement remplacer ses bobines de filament en plastique par du carton recyclé.
Baptisée Go Green, cette initiative dont on espère qu’elle sera suivie par d’autres fabricants, portera dans un premier temps sur 6 filaments Premium (PLA, ABS, ASA, PETG, PC et TPU-95A). Bien entendu la nouvelle bobine a bien été pensée pour que la qualité et la fiabilité du processus d’impression restent inchangées. C’est pourquoi elle utilise par exemple une colle qui peut supporter les températures élevées requises pour le séchage des filaments.
Pour plus de praticité, une échelle imprimée à l’extérieur des bobines permet également d’indiquer la quantité de filament restant. Dans la logique de cette démarche, les boîtes renfermant ces bobines sont également fabriquées à partir de carton recyclé.
« La vision que nous avons tous est de transformer la pollution plastique des océans en filament que nous pouvons utiliser dans l’impression 3D »
« La vision que nous avons tous est de transformer la pollution plastique des océans en filament que nous pouvons utiliser dans l’impression 3D, contribuant ainsi à une économie circulaire. » Commente Diogo Quental, qui coordonne l’initiative « Go Green » de Raise3D. « Si les défis sont encore nombreux pour y parvenir, le processus d’innovation nous surprend parfois avec des sauts en avant pertinents, et nous espérons donc que le rêve deviendra un jour réalité, même si cela peut prendre une ou deux décennies. En attendant, il est de notre responsabilité de mettre en œuvre toutes les actions qui sont déjà possibles, et nous nous engageons à le faire. Nous voulons que l’impression 3D ait toujours l’air plus vert de notre côté. »
Passée plus inaperçue, l’autre initiative de Raise3D pour réduire son impact écologique et celle de ces utilisateurs, avait été d’ajouter un « bouton énergie » sur ses machines. Une simple pression sur celui-ci permet d’éteindre les lampes LED pour économiser de l’énergie tout en imprimant en continu la nuit.
Bien sûr Raise3D n’est pas le seul à s’engager dans une politique de réduction des déchets. Rappelons que depuis plusieurs années déjà, Dailyfil livre ses filaments avec des bobines en carton. De leur côté les marques de filaments eSun, Tag3D et bientôt Rosa3D, par exemple, ont pris le parti de proposer des filaments sans bobine. Il s’agit plus exactement de recharges qui peuvent être commandées avec une bobine réutilisable. Composée de deux parties à visser, celle-ci peut également être imprimée via un fichier STL fourni par les revendeurs ou les fabricants.
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