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BAE Systems et Renishaw s’associent pour développer des solutions de fabrication additive pour l’aérospatiale et la défense

BAE Systems, une société britannique spécialisée dans la défense, la sécurité et de l’aérospatiale, refait parler d’elle avec une nouvelle collaboration en lien avec la fabrication additive. Principal fournisseur de la défense britannique, celui qui en 2014 avait défrayé l’actualité pour avoir réalisé les premières pièces métalliques imprimées en 3D pour un avion de chasse, vient de signer un protocole d’accord avec son compatriote Renishaw, fabricant de systèmes d’impression 3D à fusion laser sur lit de poudre.

Selon les termes du partenariat, les deux entreprises travailleront au développement de solutions de fabrication additive pour les secteurs de la défense et l’aérospatial dans le but de réduire les coûts et d’augmenter les délais de production, mais aussi la qualité des futurs avions de combat.

Andy Schofield, qui est le directeur de la stratégie de fabrication et des matériaux et de la technologie pour BAE Systems, a expliqué comment l’accord jetait également les bases de futures recherches et collaborations conjointes. « Cet accord nous permet de créer un environnement plus ouvert et collaboratif pour partager des idées et des connaissances. Dans un environnement où la technologie évolue rapidement et où les budgets sont difficiles, la collaboration et l’innovation sont absolument essentielles pour conserver des capacités de pointe. Je suis vraiment excité par le potentiel de ce partenariat pour nous aider à atteindre cet objectif. »

Un entretien à moindre coût et plus de flexibilité sur les théâtres d’opération

RenAM 500M : une imprimante 3D conçue pour la production de composants en métaux : Titane, Nickel, Aluminium, Acier inoxidab et Chrome Cobalt

Ce nouveau rapprochement ne fait que souligner la présence croissante de la fabrication additive sur les chaînes de production aéronautique et l’intérêt qu’elle suscite dans le secteur de la défense. Il faut dire que les technologies d’impression 3D représentent un potentiel d’usage qui intéresse fortement les armées, aussi bien pour l’aéronautique militaire, que les secteurs maritimes et terrestres. Plutôt que de transporter et de stocker toutes les pièces potentiellement nécessaires à la maintenance, le recours généralisé à l’impression 3D promet une réparation et un entretien à moindre coût, ainsi qu’une plus grande flexibilité sur les théâtres d’opérations. C’est la raison pour laquelle, l’armée de Terre française, à titre d’exemple, a commandé l’an passé deux imprimantes 3D polymère à Prodways, ou que l’US Air Force a utilisé l’impression 3D pour fabriquer un support en titane de F-22 Raptor.

Basée à Farnborough, dans le sud de l’Angleterre, BAE Systems est une entreprise fondée il y a 20 ans qui a participé à différents projets comme le F-35 Lightning II ou l’Eurofighter Typhoon. Dès ses débuts l’entreprise s’est intéressée à la fabrication additive, ce qui a conduit à l’intégration de premiers composants imprimés en 3D dans l’avion de chasse Tornado et du Typhoon. Pour résoudre les problèmes de contrainte résiduelle et de distorsion dans l’utilisation de cette technologie auxquels elle était confrontée régulièrement, l’entreprise anglaise s’est attachée les services de MSC Software pour utiliser son logiciel de simulation Simufact Additive. En trouvant les meilleures stratégies d’orientation et de support pour chaque composant imprimé, celui-ci aurait permis à BAE Systems de passer de six essais de fabrication à seulement deux, mais aussi de réduire la distorsion des composants de plus de 70 % dès la première étape.

Le chef de la direction de Renishaw, Will Lee, a signé l’accord en question lors d’une visite d’un site de BAE Systems à Samlesbury, dans le Lancashire. On apprend que le bâtiment comprend un centre de développement de 1 000 m2 où des processus de pointe comme la fabrication additive sont explorés pour diverses applications de conception et de production d’avions. Le site abriterait déjà un certain nombre de systèmes d’impression 3D métal de Renishaw AM, ainsi que des technologies de réalité virtuelle (VR).

Alexandre Moussion