Si ces dernières années, la fabrication additive a enregistré de nombreux progrès sur de nombreux aspects, le post-traitement est un domaine qui, si on le compare à l’évolution des imprimantes 3D, a pris beaucoup de retard. La raison pour laquelle les industriels ont beaucoup d’attente concernant cette étape, est que la phase de post-traitement des pièces additives représente un processus souvent très chronophage et coûteux. En effet, une fois l’impression achevée, il est rare que la pièce soit utilisable t-elle qu’elle. D’autres opérations viennent allonger le temps de fabrication, telles que l’élimination des structures de soutien, la solidification, le lissage, ou encore la coloration.
Pour surmonter cet obstacle important dont on sait qu’il doit être surmonté pour intégrer pleinement cette technologie dans l’industrie, des entreprises se sont mis a développer des solutions automatisées. L’un des rares présents sur ce créneau est le spécialiste britannique Additive Manufacturing Technologies (AMT).
Il y a quelques jours, l’entreprise a créé la surprise en lançant un système de bureau pour le lissage à la vapeur. Un format très inhabituel compte tenu du niveau industriel de la technologie sur laquelle elle repose. Les solutions proposées jusqu’alors par AMT étaient de grosses machines destinées à traiter des pièces d’utilisation finale avec des exigences industrielles.
Appelée PostPro SFX, la nouvelle solution proposée par AMT utilise en grande partie la même technologie que celle qu’elle utilise habituellement pour post-traiter des pièces de plus grande taille ou de petite série. La différence est que cette fois-ci, sa technologie a été pensée pour le marché du prototypage. L’idée étant de proposer une solution plus compacte pour les petits prototypes réalisés dans les bureaux d’études et ateliers de prototypage.
« les méthodes de fabrication sûres et écologiques font partie des principales priorités de notre entreprise »
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L’intérêt de la technologie de lissage à la vapeur développée par AMT, réside dans le fait qu’au lieu d’intervenir avec un processus manuel ou mécanique tels que l’usinage CNC, elle utilise une vapeur à base de solvant qui permet de lisser les surfaces des pièces. Cela permet d’éliminer les stries propres à la fabrication additive, mais aussi certains défauts comme des petites fissures.
L’avantage de la vapeur est qu’elle permet d’atteindre les zones habituellement inaccessibles aux processus mécaniques. En plus de cela, ce type de traitement a également pour effet d’améliorer les propriétés mécaniques des pièces, notamment en augmentant l’allongement à la rupture et la résistance à l’impact. Les surfaces plus lisses offrent aussi l’avantage d’être plus étanches à l’eau et à l’air, tout en étant plus faciles à nettoyer.
Sans entrer plus dans les détails, AMT, revendique l’utilisation d’un solvant vert respectueux de l’environnement. Une chimie approuvée par la FDA, et désormais disponible pour tous ses systèmes de finition de surface (SF) AMT PostPro nouvellement achetés.
« Nos moyens de subsistance et notre santé dépendent d’un environnement propre et sûr. Par conséquent, les méthodes de fabrication sûres et écologiques font partie des principales priorités de notre entreprise », déclare le Dr Konstantin Rybalcenko, responsable mondial de la R&D d’AMT. « L’introduction d’une nouvelle gamme de chimie verte pour notre post-traitement est le résultat d’un programme R&D dédié mis en œuvre il y a plusieurs années. En plus de la durabilité, nous avons amélioré la qualité, la précision et la répétabilité, tout en réduisant la consommation d’énergie et le coût de notre processus. »
En termes de capacités, la PostPro SFX dispose d’un volume de traitement de 190 x 320 x 190 mm, soit 11,5 litres au total. Pour l’instant, la machine se cantonne au PA12, l’un des matériaux (polyamide) les plus populaires chez les utilisateurs d’imprimantes 3D professionnelles. Par ailleurs celui-ci offre l’avantage d’être couvert par tous les procédés d’impression 3D polymère : FDM, FFF, SLS, MJF, HSS et SAF…
Mesurant 450 x 500 x 845 mm pour 50 kg, la PostPro SFX sera proposée au prix de 17 999 €. Conditionnée par un apport de 999 €, les précommandes bénéficient d’une réduction de 20 %, ce qui la ramène à 14 999 €. La machine est également disponible sous la forme de bundle vendu 19 999 €. Celui-ci comprend un poste de travail SFX, un support de préparation de grille, un support de stockage en rack, six racks de traitement, un pack de démarrage de trois cartouches de produit (1L), et 2 ans de garantie. Les premières expéditions sont annoncées pour début 2024.
