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3D PRINT Paris 2023 récompense 4D Pioneers pour sa technologie hybride et AKI3D Innovation pour son plâtre imprimé en 3D

Les fondateurs de AKI3D Innovatio, Anne Le Berre-Vos et Edgard Mikaelian posant avec leur trophée Start-up Contest

Les fondateurs de AKI3D Innovation, Anne Le Berre-Vos et Edgard Mikaelian posant avec leur trophé Start-up Contest (crédits photo : 3D PRINT)

Après deux jours d’échanges et de partages nourris autour de la fabrication additive, le 3D PRINT Paris a refermé ses portes jeudi dernier. Au delà de la qualité de ses exposants et son large choix de Workshops et de conférences, le salon est aussi l’occasion de mettre en lumière et récompenser les entreprises innovantes du secteur.

C’est précisément dans cette optique que l’organisation du 3D PRINT a créé deux récompenses : un premier prix dénommée Start-up Contest visant à distinguer les projets d’impression 3D et les réalisations les plus innovantes de jeunes pousses françaises et internationales, et le « 3D Innovation Award » récompensant une innovation machine, logicielle ou matériau, toutes catégories confondues.

Sur les 6 dossiers sélectionnés parmi 12 déposés, c’est la start-up parisienne AKI3D Innovation qui a remporté le prix Start-up Contest cette année. Si vous ne connaissez pas cette jeune pousse fraîchement créée en janvier 2023 par une urgentiste spécialisée en traumatologie et un orthopédiste-orthésiste de profession (Anne Le Berre-Vos et Edgard Mikaelian), celle-ci a pour ambition de révolutionner la fabrication des immobilisations médicales.

« Nous essayerons d’être à la hauteur de cet accessit et continuerons à faire évoluer notre production dans un sens toujours plus ecorespondable… »

Comparable à celle d’une autre start-up française appelée Skelenn, l’idée de ses fondateurs consiste plus exactement en une solution d’impression 3D résine permettant de surmonter les limites des dispositifs traditionnels en remplaçant les plâtres de Paris et attelles thermoformées par des orthèses imprimées en 3D. En s’appuyant sur un scan des patients, ainsi qu’un logiciel spécifique et une imprimante 3D résine LCD (Photocentric), l’entreprise parvient à créer des immobilisations sur-mesure parfaitement adaptées à leur morphologie, mais aussi plus confortables.

À la fois aérées, légères, indéformables, solides, mais aussi à l’épreuve de l’eau, ces orthèses imprimées se montrent aussi plus pratiques, surtout lorsqu’il s’agit de patients souhaitant maintenir des activités du quotidien, professionnelles et même sportives. L’autre avantage de leur design en structure lattice , est qu’il facilite la surveillance cutanée et musculaire. Pour l’heure, AKI3D Innovation propose deux produits : XKAST®, qui est une solution d’immobilisation de membre, et XKAST® pour immobiliser les articulations traumatisées.

« Un grand merci au jury et à toute l’organisation du salon 3D PRINT ! Nous essayerons d’être à la hauteur de cet accessit et continuerons à faire évoluer notre production dans un sens toujours plus ecorespondable et au service du plus grand nombre. » s’est réjouie Anne Le Berre-Vos.

Les fondateurs de 4D Pionners Ingrid Florentin et Nicolas Gay recevant leur prix 3D Innovation Award

Les fondateurs de 4D Pionners Ingrid Florentin et Nicolas Gay recevant leur prix 3D Innovation Award (crédits photo : 3D PRINT)

Pour en venir enfin au prix « 3D Innovation Award », le gagnant de cette édition est un autre acteur français du nom de 4D Pioneers. Récompensée pour son imprimante 3D industrielle hybride 4Shift, cette jeune pousse fondée par Ingrid Florentin et Nicolas Gay, et désormais basée à Sainghin-en-Mélantois (près de Lille), est née de leur ambition de promouvoir une économie plus responsable et durable à l’aide de l’impression 3D, tout en utilisant des matériaux hautes performances.

La start-up qui jusqu’ici s’appuyait sur des partenariats avec trois centres de recherche de pointe (Centrale Lille, l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers et le Belgium Ceramic Research Center) pour se constituer son parc de 40 machines, a donc fini par développer ses propres imprimantes 3D industrielles FFF (dépôt de matière fondue).

« Nous sommes très fiers d’avoir reçu cette récompense qui revient à notre équipe R&D Procédés pour son investissement et travail remarquable ! »

Conscient des limites de l’impression 3D et des attentes des industriels, 4D Pioneers a imaginé une imprimante 3D hybride grand format (485 mm x 485 mm sur 500 mm) capable de combiner à la fois fabrication additive et fabrication soustractive. L’idée défendue par la start-up étant de combiner les qualités de l’impression 3D à celle du fraisage afin de pouvoir proposer une solution « tout en un » permettant également le post-traitement.

Pour faciliter la transition d’un procédé à un autre, la machine est également dotée d’un système innovant permettant de changer les outils additifs et soustractifs en quelques secondes. Quant à la partie additive, l’entreprise a mis tous les atouts de son côté puisque sa 4Shift peut tout aussi bien traiter des filaments que des granulés. La start-up estime à 60 le nombre matériaux, (polymères, composites, céramiques et métaux), pouvant être imprimés avec à sa solution. Enfin, comme toute imprimante industrielle qui se respecte, la 4Shift embarque aussi deux têtes d’extrusion, ce qui lui permet d’imprimer des structures de support ou en bimatériaux.

« Nous sommes très fiers d’avoir reçu cette récompense qui revient à notre équipe R&D Procédés pour son investissement et travail remarquable ! » a commenté 4D Pioneers.

Alexandre Moussion