Grand gagnant de la mondialisation, la Chine, un pays souvent définit comme étant l’atelier du monde tant il regorge d’usines de confections de multinationales, veut devenir le laboratoire de l’industrie du futur. Conscient qu’un coût du travail bon marché ne suffit plus pour faire face à une croissance asiatique croissante, le plus gros importateur mondial de robots et de machines intelligentes investit désormais massivement dans l’impression 3D.
Conscient de la capacité de la fabrication additive à bouleverser sérieusement nos modes de production pour aller vers un mode de production plus personnalisée et localisée, la Chine a mis en place des plans de financement visant à soutenir cette technologie à caractère disruptif, soit en tout 245 millions de dollars dans ce secteur. Cette politique de soutien s’est notamment concrétisée via un accord avec la société Hunan Farsoon Hi Tech Co. Ltd, visant à construire et gérer un nouveau laboratoire d’ingénierie nationale entièrement dédiée à la technologie de la fabrication additive.
Entreprise chinoise spécialisée dans le prototypage rapide SLA & SLS, le moulage sous vide et le moulage par injection rapide mais aussi le prototypage CNC plastique, l’usinage de l’aluminium, Wayken illustre l’ambition de tout un pays. Forte de son expertise et de ses 10 années d’expérience, l’entreprise basée à Shenzhen, près de Hong Kong, fabrique pour nombre d’industriels des prototypes abordables et fonctionnels.
Installé sur un site de plus de 1800 mètres carré où travaillent 60 employés, Wayken fabrique aussi bien pour l’industrie automobile, médicale que l’aérospatiale. L’entreprise bénéfice d’une solide expertise dans les techniques de fabrication traditionnelles dont le CNC appelé aussi usinage, qui consiste à soustraire progressivement le matériau d’un bloc solide à l’aide d’une fraiseuse. Cette technique soustractive qui s’oppose complètement à l’impression 3D qui consiste au contraire à superposer des couches de matières permet non seulement de créer un excellent état de surface, mais les pièces peuvent être également poncées et finies sur la même machine.
Cette technique traditionnelle est idéale pour la fabrication de prototypes fonctionnels qui ont l’avantage de pouvoir passer directement à la phase test. Wayken propose aussi le moulage par injection, une technique de fabrication particulière plus adaptée aux pièces moulées en petite série, qui permet de produire des pièces rapidement une grande quantité de pièces finies. Connu aussi sous le nom d’injection thermoplastique, ce procédé consiste à ramollir la matière thermoplastique qui est ensuite injectée sous forte pression dans un moule froid. La matière se solidifie alors en forme, puis l’objet peut être démoulé.
Outre les techniques classiques de fabrication, Wayken dispose également d’un important parc machines de fabrication additive. Celui-ci comporte des imprimantes 3D exploitant la stéréolithographie (SLA), un procédé d’impression 3D par photolithographie qui rappelons le consiste à durcir et surperposer des couches de résines liquides photosensibles à l’aide de faisceau laser. Les autres machines sont de type SLS (Selectiv Laser Sintering), une technique d’impression 3D reposant cette fois-ci sur l’utilisation d’un puissant laser CO2 pour solidifier des poudres de matériaux plastiques ou métalliques.
Pour l’impression 3D par stéréolithographie, l’entreprise utilise un photopolymère de type ABS, le plus souvent pour faire des moules à cire perdue pour l’industrie de la bijouterie ou de la dentisterie. L’impression 3D SLS fonctionne quant à elle avec une poudre de nylon dont les épaisseurs de couche peuvent descendre jusqu’à seulement 0,1mm. Cette technologie est plus adaptée aux pièces qui exigent une certaine robustesse, résistance à l’abrasion et la chaleur.
Outre le fait de pouvoir fabriquer des pièces aux géométries plus complexes qu’avec les techniques traditionnelles, ces techniques d’impression 3D permettent de réduire le temps de fabrication pour produire des pièces en seulement 2 à 5 jours contre 3 à 8 jours pour la CNC. Non seulement la fabrication additive offre une meilleure souplesse de conception mais elle utilise juste la quantité de matière nécessaire, réduisant d’autant les coûts de production. En raison du coût de la main d’oeuvre moins élevé en Chine, Wayken propose des prix très attractifs 30% à 50% aux prix américains et européens.