Alors qu’Airbus Defense and Space dévoilait récemment un filtre radio fréquence fabriqué par impression 3D, on apprend aujourd’hui le déploiement du premier satellite au monde imprimé en 3D. Présent sur la Station spatiale internationale ISS depuis le printemps 2016, ce 17 août, le Tomsk-TPU-120 CubeSat a été déployé à la main par les cosmonautes Fedor Yurchikhin et Sergei Ryazansky. Développé par des étudiants de l’Université polytechnique de Tomsk, ce nanosatellite mesurant 30 cm x 11 cm x 11 cm pour 5 kg est le premier véhicule spatial au monde déployé, doté d’une structure imprimée en 3D.
« La combinaison de ces technologies peut réduire considérablement le temps de développement et le nombre de tests à grande échelle »
Responsable du TPU Institute of High Technologies, Alexey Yakovlev explique que l’impression 3D permet non seulement de réduire le poids du satellites mais aussi le temps de développement : « L’ensemble du boîtier du satellite a été entièrement imprimé en 3D à l’aide de la modélisation dynamique. La combinaison de ces technologies peut réduire considérablement le temps de développement et le nombre de tests à grande échelle, trouver de nouvelles solutions d’ingénierie et réduire le coût du projet. »
Le Tomsk-TPU-120 CubeSat passera 6 mois en orbite avant de rentrer dans l’atmosphère où il se désintégrera. Surnommé ainsi en référence au 120 ème anniversaire de l’Université Polytechnique de Tomsk, lors des célébrations du 10 au 11 mai, le satellite avait été activé dans l’ISS pour transmettre un message d’accueil aux habitants de la Terre dans 11 langues : le russe, l’anglais, le français, l’allemand, le portugais, le chinois, l’Arabe, le tatar, le kazakh, l’hindi et l’espagnol. En novembre 2016, l’Agence spatiale fédérale russe Roscomos avait approuvé des expériences sur la création de satellites CubeSat à bord de l’ISS à l’aide d’une imprimante 3D, pour les mettre en orbite.
Cette actualité n’est pas sans faire écho à la « KalamSat», un micro satellite imprimé en 3D de seulement 64 g. Développé par un jeune indien du nom de Rifath Shaarook, ce CubeSat pourrait ouvrir la voie à une nouvelle génération de satellites low-cost.