Au même titre que la finition des pièces obtenues de manière additive, le traitement des fichiers dédiés à l’impression 3D constitue un goulot d’étranglement que des acteurs innovants s’emploient à dénouer. CoreTechnologie est l’un d’entre-eux. D’origine franco-allemande, cette entreprise spécialiste du CAO, s’est faite connaitre sur le marché de la fabrication additive grâce à son logiciel 4D_Additive, un outil polyvalent et compatible avec plusieurs technologies de fabrication additive, qui a pour vocation à automatiser toutes les opérations indispensables à la garantie des pièces en termes de qualité et durabilité.
Aux nombreuses fonctionnalités de ce logiciel, d’optimisation géométrique, d’évidage, de nesting, et même de texture, l’entreprise vient d’en ajouter une nouvelle qui offrirait cette fois-ci à ses utilisateurs la capacité de réparer en quelques secondes les fichiers STL obtenus par numérisation. Baptisée « Marching Cube », cette fonction qui s’adresse plus exactement aux modèles 3D triangulés, permet d’automatiser leur préparation et leur correction pour l’impression 3D.
CoreTechnologie explique que l’idée de développer cette fonctionnalité est née d’un constat que beaucoup d’imprimeurs 3D ont pu faire, à savoir que les données générées par un scanner 3D conduisent souvent à des fichiers STL de mauvaise qualité et non reproductibles, difficile exploitable pour l’impression 3D.
« La nouvelle fonction évite à l’utilisateur une réparation manuelle extrêmement chronophage »
L’entreprise affirme qu’avec sa solution, il ne faudrait que quelques clics seulement pour que les modèles STL comportant des centaines ou des milliers de défauts de triangulation puissent être réparés et transformés en solides fermés. « La nouvelle fonction évite à l’utilisateur une réparation manuelle extrêmement chronophage. » Se félicite CoreTechnologie avant de poursuivre en expliquant : « La fonction Marching Cube combine une « voxélisation » des pièces avec leur réparation, la taille du voxel, c’est-à-dire le cube, et donc la finesse pouvant être définies par l’utilisateur.
Après le remplissage adaptatif du volume de la pièce avec des voxels, la soi-disant « voxilisation », un maillage 3D fermé est généré. À l’avenir, cette technologie permettra certainement une simplification significative du processus de numérisation et d’impression dans de nombreux domaines. »
Les autres fonctionnalités du logiciel logiciel 4D_Additive incluent également une possibilité peu courante et particulièrement intéressante en termes de personnalisation, à savoir la possibilité d’ajouter de la texture aux impressions 3D. L’utilisateur peut choisir sa texture parmi plus 5 000 déjà disponibles et opter pour différents types de cuir différents, des couleurs spécifiques ou encore des motifs plus ou moins épais. L’un des rares concurrents à proposer ce genre de solution s’appelle Luxion. On lui doit un logiciel dénommé KeyShot 10, qui permet quant à lui de simuler des textures telles que le tissu ou le bois en trois dimensions.