Fabricant français spécialisé dans les systèmes de micro-impression haute résolution en 2D et 3D, Microlight3D a récemment annoncé que le programme européen FET-Open avait retenu son projet de développement de béton microstructuré qui permettra aux bâtiments de se refroidir de manière naturelle. Ce projet basé sur les nanotechnologies est piloté par le consortium européen MIRACLE qui regroupe cinq universités et Microlight3D. Il pourrait révolutionner l’industrie du bâtiment et réduire considérablement l’impact environnemental des structures en béton.
« En utilisant du béton microstructuré, les bâtiments pourront se refroidir naturellement et ainsi réduire les “îlots de chaleur urbains” qui se forment dans les villes lors des canicules estivales et peuvent rendre les logements insupportables », explique Denis Barbier, co-fondateur et directeur général de Microlight3D. « Ce matériau de construction structurel, qui peut se refroidir par lui-même, permettra également un moindre recours à la climatisation et sera donc bénéfique pour le climat grâce à la baisse des émissions de CO2. »
Le consortium MIRACLE se dit particulièrement intéressé par la capacité de Microlight3D à créer des microstructures 3D ultra-haute résolution dans des matériaux qui seraient suffisamment rigides pouvant être utilisés comme moules pour créer des microtopographies dans le béton.
« C’est passionnant de voir notre technologie de polymérisation à deux photons utilisée pour apporter des solutions concrètes… »
Pour ce projet, Microlight3D utilisera sa technologie de polymérisation à deux photons pour créer des microstructures qui serviront de moules à béton. Cela permettra d’insérer des microfibres d’acier à l’intérieur des microtopographies créées à la surface. Le béton sera ainsi transformé en un métamatériau photonique, convertissant la chaleur solaire en rayonnements infrarouges capables de traverser l’atmosphère et être renvoyés dans l’espace. Le méta-béton photonique est ainsi capable d’expulser la chaleur des bâtiments sans consommation d’énergie.
« Nous sommes fiers de participer à un projet visant à créer des villes plus agréables à vivre et plus respectueuses de l’environnement », déclare Philippe Paliard, co-fondateur et responsable utilisateurs et applications chez Microlight3D. « C’est passionnant de voir notre technologie de polymérisation à deux photons utilisée pour apporter des solutions concrètes, ayant un impact réel contre les problèmes environnementaux. »
Start-up grenobloise, Microlight 3D compte parmi ces très rares fabricants dans le monde à maîtriser l’impression 3D à l’échelle submicronique, un domaine ô combien pointu qui nécessite des années de recherche et développement. Sa technologie intéresse autant le monde scientifique que l’industrie pour un grand nombre d’applications telles que la microfluidique, l’ingénierie tissulaire, la micro-robotique ou encore la micro-mécanique. La jeune pousse fait régulièrement la démonstration de sa solution en réalisant des mini reproductions telles que des flûtes de champagne de 2 mm, un maître Yoda de 80 microns de haut ou plus récemment une Statue de la Liberté de 1,8 millimètre.