Emboîtant le pas de nombreux autres fabricants d’imprimantes 3D, Raise3D a lui aussi décidé de partir à la conquête de nouveaux marchés en diversifiant son portefeuille technologique. Sur un segment de plus en plus concurrentiel qu’est celui du FFF (dépôt de matière fondue), cette marque américaine, reconnue pour la qualité de ses machines professionnelles d’entrée de gamme, a fait le pari de l’impression 3D résine.
Pour sa première imprimante 3D résine sobrement baptisée DF2, et officialisée lors du Formnext, Raise3D a développé une technologie de type DLP (Digital Light Printing). Un choix dont on devine qu’il vise à proposer à ses clients une machine orientée vers la production. Ce que confirme le fabricant en évoquant une solution « méticuleusement conçue pour la production à faible volume, les aides à la fabrication et le prototypage d’ingénierie, avec une sélection variée de résines de haute qualité. »
Rappelons en effet que si le DLP offre généralement un niveau de détail un peu moins élevé que le SLA, en particulier pour les pièces de grande taille, ce procédé a l’avantage d’être plus rapide. La raison est que le DLP repose sur l’utilisation d’un projecteur qui projette une lumière uv sur l’ensemble de la couche d’impression en une seule exposition, tandis que la SLA utilise un laser pour durcir les points individuels, nécessitant plus de temps pour chaque couche. En résumé, la technologie DLP peut imprimer des couches entières simultanément, ce qui permet d’accélérer le processus par rapport à la méthode point par point de la technologie SLA.
Par ailleurs le DLP (Digital Light Processing) est souvent considéré comme un bon compromis entre la SLA (Stéréolithographie) et l’écran LCD (Liquid Crystal Display), ceci en raison de la rapidité qu’il autorise, tout en conservant une résolution élevée et des coûts plus abordables que certains écrans LCD haute résolution.
Raise 3D explique que la rapidité de la DF2, résiderait également dans sa technologie Air-Peel. Un système optimisé de raclage qui permet de rendre l’enlèvement des couches plus rapide pendant l’impression, tout en réduisant considérablement les problèmes de pelage, un défaut d’impression qui se présente sous forme de lamelles de résine partiellement ou totalement polymérisée.
« Notre objectif a toujours été de rendre l’impression sur résine sans tracas pour la production »
L’imprimante 3D résine DF2 et ses solutions de post-traitement pour le lavage et le durcissement (crédits photo : Raise3D)
Soulignant les capacités de son imprimante à produire des pièces de qualité en petit volume, avec précision et répétabilité, Raise3D indique qu’elle serait en mesure d’offrir une résolution de 2 560 x 1 440, et un pixel de 78,5 μm avec un moteur d’éclairage LED de pointe optimisé pour une impression DLP précise. Le moteur d’éclairage embarque une puce DMD dédiée à l’impression 3D à 405 nm, et un objectif à faible distorsion optimisé pour la technologie DLP.
Concernant la partie software, Raise3D mentionne ideaMaker Slicing, un logiciel doté de plusieurs fonctionnalités permettant de simplifier le processus d’impression, comme l’anticrénelage, la prise en charge automatique, la compensation des contours, la détection des ventouses, la génération de textures et la taille réduite du Gcode.
« Notre objectif a toujours été de rendre l’impression sur résine sans tracas pour la production, avec une répétabilité inégalée, une qualité inégalée et une vitesse remarquable. Avec la solution DF2, nous sommes fiers d’avoir franchi une étape solide dans cette direction. », a déclaré Edward Feng, PDG de Raise3D.
Du côté du post-traitement, tout a été fait aussi pour minimiser l’intervention de l’opérateur. La DF2 est dotée d’une plaque de construction intelligente qui grâce à des étiquettes RFID intégrées qui enregistrent le type de résine utilisée, s’intègre parfaitement aux équipements de lavage et de durcissement spécifiquement développés par Raise3D pour celle-ci.
« Une collaboration entre Raise3D et les fabricants de résines pour identifier et sélectionner les résines les plus performantes… »
Outre les résines de Raise3D, la DF2 est également compatible avec les matériaux tiers (crédits photo : Raise3D)
Enfin côté matériaux, le nerf de la guerre, Raise3D propose avec sa FD2 une gamme suffisamment diversifiée de résines pour répondre aux besoins d’applications de ses clients. On y retrouve notamment, la « Raise3D Standard », une résine actuellement disponible en blanc, mais qui sera bientôt étendue à d’autres couleurs. Elle présente une finition mate conviviale, ce qui la rend idéale pour le prototypage et la fabrication de modèles détaillés.
À celle-ci vient également s’ajouter la résine Tough 2K, un matériau qui se distingue par sa durabilité et sa résistance aux chocs, comparables à l’ABS, ce qui en fait donc un choix approprié pour les composants porteurs tels que les gabarits, les fixations et les boîtiers. Pour les impressions ultra haute résolution, la résine High Detail, disponible en abricot et bientôt dans une variante transparente, permet de capturer des détails complexes. Sa finition mate prête à être peinte et plaquée directement, la destine à des pièces artistiques complexes.
Raise3D mentionne enfin la résine Rigid 3K, un matériau avec des propriétés similaires aux thermoplastiques renforcés en fibres de verre, qui offre une rigidité élevée et une excellente résistance thermique et chimique, ce qui la rend idéale pour l’impression de pièces à parois fines.
Le dernier point important souligné par Raise3D, est que son imprimante est ouverte. La DF2 accepte les matériaux tiers. « Dans le cadre de la stratégie de l’entreprise, la solution Raise3D DF2 continuera de prendre en charge une plateforme matérielle ouverte pour l’innovation afin de permettre à ses clients d’explorer de nouvelles possibilités en matière d’impression 3D en résine. » Explique le fabricant américain. « Avec le lancement de la solution DF2, Raise3D est heureux d’annoncer l’ORP (Open Resin Program). Une collaboration entre Raise3D et les fabricants de résines pour identifier et sélectionner les résines les plus performantes pour la solution Raise3D DF2. Raise3D est fier de travailler aux côtés de partenaires stratégiques comme Henkel et BASF Forward AM. » Explique le fabricant américain. « Avec l’introduction de la solution DF2, Raise3D a validé avec succès une large gamme de matériaux, notamment LOCTITE 3D IND405™ et LOCTITE 3D PRO476™, Ultracur3D® RG 3280 et Ultracur3D® RG 1100 B. »
Les intéressés peuvent d’ores et déjà précommander la DF2. Vendue au prix de 4999 $ sur le site de Raise3D, l’imprimante commencera à être expédiée début 2024. Les solutions de post-traitement Raise3D DF Wash et Raise3D DF Cure sont respectivement proposées à 1 599 $ et 1 899 €. La package complet incluant également l’Auto-Feeding Station peut-être précommandé durant le mois de novembre au prix préférentiel de 7 999 $ au lieu de 8996 $. Mesurant 450 x 400 x 730 mm pour 10 kg, la DF2 offre un volume de fabrication de 200 x 112 x 300 mm.
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