Souvent réduit à l’image prestigieuse de la voiture de luxe à l’anglaise, Rolls-Royce est pourtant un acteur majeur de l’aérospatial. Deuxième fabricant mondial de moteurs d’avions, juste derrière General Electric, le géant britannique est aussi un pionnier de la fabrication additive dans ce domaine.
Son fameux moteur Trent XWB-97 qui équipe aujourd’hui l’Airbus A350, intègre un composant imprimé en 3D appelé palier à roulement. Soumis à un premier vol test en 2015, la pièce de 1,5 m était à l’époque la plus grosse jamais fabriqué par impression 3D pour l’aéronautique.
Son moteur de nouvelle génération UltraFan, ne fait pas exception. Parmi les 20 000 pièces qui composent le moteur de démonstration Advance3, un nombre important est imprimé en 3D. On apprend que ce dernier vient de subir avec succès plus de 100 heures de tests de rotations au banc d’essai. Rolls-Royce a souligné en effet la haute performance des pièces imprimées en 3D mais aussi des composants fabriqués à partir de composites à matrice céramique (CMC).
« Nous apprécions ce que nous voyons dans les performances des pièces CMC et AM »
« Jusqu’à présent, les tests se sont déroulés sans heurts, ce qui est une réussite remarquable lorsque vous réalisez qu’il s’agit d’un moteur intégrant une gamme de nouvelles technologies ainsi que d’une nouvelle architecture centrale », a déclaré Ash Owen, Rolls-Royce, ingénieur en chef chez Civil. Programmes de démonstration en aérospatiale. « Nous avons terminé notre première phase de test et d’analyse des résultats maintenant. Nous apprécions ce que nous voyons dans les performances des pièces CMC et AM. »
Prévu pour 2025, l’UltraFan pourrait offrir une réduction de consommation de carburant jusqu’à 25 % par rapport à la flotte actuelle et 10 % par rapport à la dernière génération. En témoigne le nouveau moteur ATP développé par General Electric, la fabrication additive joue un rôle important dans la diminution du nombre de composants, mais aussi l’allègement de la pièce et la réduction du temps de production.
Depuis 5 ans, Rolls-Royce utilise également l’impression 3D pour faire de la réparation. Elle lui offre plus de flexibilité en évitant de stocker un trop grand nombre de pièces habituellement produites à l’avance.
*crédits de toutes les photos : crédits : Rolls-Royce