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Le spécialiste de l’impression 3D très grand format dévoile à Paris son dernier mastodonte : la Massivit 10000

La Massivit 10 000, dernière née de Massivit disposant désormais du plus gros volume de construction de la marque israélienne

La Massivit 10 000, dernière née de Massivit disposant désormais du plus gros volume de construction de la marque israélienne (crédits photo : Massivit)

Massivit, le spécialiste israélien de l’impression 3D très grand format, a profité du JEC World 2022 se déroulant actuellement à Paris, pour dévoiler ce qui constitue désormais son plus gros volume de fabrication : la Massivit 10000. Une capacité record, très inhabituelle pour une imprimante 3D FFF cloisonnée, qui permettra la réalisation de pièces pouvant mesurer jusqu’à 1200 x 1500 x 1650 mm. Pour le fabricant, cette nouvelle machine marque également un tournant. Rappelons que jusqu’alors se sont essentiellement les professionnels du marketing et de l’événementiel qui étaient visés par sa technologie. Des secteurs dont l’utilisation portait principalement sur la réalisation de signalétiques et d’accessoires de communication.

Contrairement à ses aînées liées à la technologie GDP (Gel Dispensing Printing), la Massivit 10 000 exploite une nouvelle technique très différente qui vise cette fois-ci à supprimer le goulot d’étranglement que représente la production d’outillages composites, comme les moules, mais aussi les matrices, les mandrins et les prototypes complexes. Baptisée Cast-In-Motion (CIM), la nouvelle approche imaginée par Massivit a pour ambition de proposer une solution moins chronophage et coûteuse que les processus classiques particulièrement gourmands en main d’oeuvre et en matière première.

Le résultat est un procédé d’impression 3D indirecte, qui consiste à imprimer la pièce en utilisant deux têtes. L’une pour l’impression et l’autre pour la distribution. Pendant que la première se déplace pour imprimer les parois du moule avec un gel soluble durcissable aux UV, l’autre suit derrière en remplissant l’espace vide à l’aide d’un matériau d’ingénierie composite thermodurcissable. Un fois la dernière couche déposée, l’impression peut ensuite être immergée dans l’eau. Le matériau soluble se détache alors du reste pour finalement laisser le moule apparaître.

« Le secteur de l’outillage pour composites a longtemps été freiné par des processus et des technologies désuets »

Impression réalisée avec l'une des deux têtes de la Massivit 10 000

Impression réalisée avec l’une des deux têtes de la Massivit 10 000 (crédits photo : Massivit)

Grâce à son procédé, Massivit estime pouvoir réduire leur temps de production de 80 %, et de 90 % le travail manuel. Là où les processus classiques comportent jusqu’à 19 étapes, avec notamment des opérations d’usinage et de stratification, le fabricant israélien affirme pouvoir le faire en seulement 4 étapes. « Le secteur de l’outillage pour composites a longtemps été freiné par des processus et des technologies désuètes. Il est grand temps de faciliter la transformation numérique de ce marché et nous sommes fiers d’apporter le savoir-faire, l’expertise et l’innovation nécessaires à cette fin. » A commenté le CEO de Massivit 3D, Erez Zimerman.

Conçue pour répondre aux contraintes d’outillage de secteurs comme l’automobile, le ferroviaire, les biens de consommation, ou encore l’aérospatiale, la Massivit 10 000 peut d’ores et déjà être précommandée. Les livraisons sont quant à elles prévues pour le second semestre 2022. À ce jour ce sont 17 précommandes qui auraient déjà été enregistrées pour la dernière née de Massivit, dont deux contrats bêta-test avec la société israélienne Kanfit, fabricant de pièces composites pour l’aviation, et la société américaine Lyons, spécialiste des articles de bain de luxe.

Alexandre Moussion