Avec déjà plus d’1,5 milliard de dollars investis depuis 6 ans dans l’impression 3D + 1,3 milliard $ pour le rachat de l’allemand Concept Laser et le suédois Arcam, General Electric poursuit son offensive en annonçant un investissement de 100 millions d’euros dont la plus grande partie ira à la construction d’un nouveau centre d’impression 3D à Lichtenfels en Allemagne. Destiné à la production, la R&D, le service et la logistique, le site de 3 500 m2 pourrait accueillir 300 employés de cet automne.
« Le concept des centres d’expérience client fait partie intégrante de la stratégie GE Additive »
L’autre partie de cet investissement comprend la construction d’un centre d’expérience client à Munich pour 15 millions d’euros. Rejoignant le centre mondial de recherche de GE, le site permettra aux clients actuels et potentiels d’acquérir une expérience pratique en concevant et produisant des pièces par fabrication additive. Prévu pour la fin d’année le bâtiment accueillera 10 machines de fabrication additive des constructeurs Concept Laser et Arcam.
« Le concept des centres d’expérience client fait partie intégrante de la stratégie GE Additive pour exposer et diffuser la technologie additive aux fabricants du monde entier. » Déclare General Electric dans un communiqué. « Les machines de fabrication additive seront renforcées par la plate-forme d’exploitation Predix basée sur le cloud de GE afin de permettre des analyses à l’échelle industrielle et des périphériques GE Edge, qui fournissent un contrôle et une surveillance en temps réel. Les clients bénéficieront d’une formation théorique et pratique dans l’établissement, couvrant la conception additive, les opérations de la machine et le soutien. »
« J’ai la conviction que l’on pourra imprimer un moteur complet d’avion »
En 2015 l’équipementier américain inaugurait sa première usine d’impression 3D à Auburn en Alabama. Financé à hauteur de 50 millions de dollars, le site vise à produire 100 000 injecteurs de carburant d’ici 2020 pour le turboréacteur LEAP. La fabrication additive permet notamment de réduire les coûts de fabrication en imprimant les injecteurs d’un seul bloc, contre une vingtaine de pièces auparavant.
En novembre 2016, GE annonçait avoir développé un moteur ATP composé à 35 % de pièces imprimées en 3D soit seulement 12 composants contre 855 sur le moteur d’origine. « J’ai la conviction que l’on pourra imprimer un moteur complet d’avion, » a déclaré Ehteshami aux journalistes à l’occasion d’une conférence à Hanovre.
*crédits de toutes les photos : General Electric