En témoigne la dernière solution récemment dévoilée par Eplus3D, un système de fabrication additive métallique dont le volume de fabrication atteint les dimensions impressionnantes de 2 050 x 2 050 x 1 100 mm, la taille et le nombre des pièces pouvant être imprimées en 3D sur une seule et même imprimante 3D, ont considérablement augmenté ces dernières années. Une évolution qui implique qu’à l’autre bout de la chaîne, les fabricants de machines de post-traitement doivent eux aussi s’adapter en proposant des solutions qui soient en capacité de traiter de plus gros volumes.
C’est la raison qui a poussé Solukon, une entreprise allemande spécialisée dans le dépoudrage, à optimiser son système SFM-AT350. Sans aller jusqu’à de telles dimensions, la nouvelle version de cette machine (SFM-AT350-E) dédiée au nettoyage des pièces imprimées selon des procédés additifs à base de poudres, est désormais en mesure d’accueillir des pièces mesurant jusqu’à 400 x 400 x 400 ou 500 x 280 x 400 mm, pour un poids total de 100 kg.
Solukon rappelle qu’à l’origine, son système ne pouvait pas traiter de pièces au delà des 60 kilogrammes, et 350 mm maximum sur l’axe X. « L’augmentation du poids total autorisée est obtenue exclusivement grâce à une conception de bras adaptée, ce qui signifie que le volume de la chambre et la consommation de gaz inerte associée restent les mêmes. » explique le PDG/CTO Andreas Hartmann de Solukon. « Avec cette mise à niveau, Solukon a également augmenté la compatibilité de son système. Beaucoup de nos clients actuels et potentiels impriment leurs pièces de taille moyenne sur une M 400 d’EOS ou une Nikon SLM® 500. »
« Le système SFM-AT350 est parfaitement adapté au dépoudrage des cupules de hanche à surface poreuse »
La SFM-AT350 mise à niveau est donc désormais compatible avec ces deux imprimantes industrielles ; des systèmes clés, en particulier pour les composants de grande taille dans le secteur médical ou l’aéroaspatial. Solukon précise que l’optimisation de son système ne concerne pas uniquement le volume de fabrication. Tandis que la version d’origine est dotée d’une vibration pneumatique réglable avec la possibilité d’ajouter un heurtoir, la SFM-AT350-E peut être équipée d’un système de traitement piézoélectrique qui permet de nettoyer les pièces en douceur en utilisant des vibrations ultrasoniques très élevées.
« Le système SFM-AT350 est parfaitement adapté au dépoudrage des cupules de hanche à surface poreuse (structures en treillis) en raison de sa conception compacte, de son inertage rapide, de sa programmabilité de mouvement et de son excitation en fréquence. Grâce au nettoyage mécanique indirect, la poudre reste pratiquement inchangée dans ses propriétés matérielles et peut être collectée dans le récipient et réinjectée dans le processus via une station de tamisage. » souligne le chef de production Martin Brehm.
L’une des forces de Solukon réside dans son logiciel SPR-Pathfinder®. Développé à l’origine par Siemens Technology dans le cadre d’un projet commun qui a été officialisé pour la première fois en 2018 sous le nom de SiDAM, cet outil permet d’éliminer l’excès de poudre des structures internes complexes en calculant la séquence de mouvements idéale. En analysant le jumeau numérique de la pièce via une simulation d’écoulement, le logiciel examine la géométrie complexe des pièces imprimées en 3D pour identifier les zones susceptibles de retenir la poudre résiduelle. Il simule ensuite le processus de dépoudrage pour déterminer l’angle et les mouvements idéaux pour une élimination efficace de la poudre.
Solukon profitera du prochain Rapid + TCT qui se tiendra du 25 au 27 juin prochain à Los Angeles, l’événement le plus important dédié à la fabrication additive en Amérique du Nord, pour présenter son système amélioré. En visitant son stand (2161), les visiteurs pourront découvrir non seulement la nouvelle machine, mais aussi d’autres systèmes de dépoudrage, notamment le SFM-AT1000-S, utilisé dans l’industrie aérospatiale pour les composants de fusées.
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