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Cybersécurité dans l’impression 3D : 5 éléments à prendre en compte

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L’impression 3D a révolutionné plusieurs secteurs industriels et domestiques grâce à sa capacité à fabriquer des objets complexes de manière rapide et économique. Cependant, elle n’est pas exempte de risques, notamment en matière de cybersécurité. Les entreprises et les particuliers qui utilisent l’impression 3D doivent prendre en compte les menaces qui pèsent sur leurs systèmes et protéger leurs données sensibles pour éviter des conséquences potentiellement coûteuses : nous allons donc explorer les cinq principaux risques en matière de cybersécurité liés à l’impression 3D, puis expliquer comment se prémunir de ces menaces.

Les 5 principaux risques de cybersécurité dans l’impression 3D

Le vol de fichiers de conception Les fichiers de conception 3D, qu’ils soient au format STL, OBJ ou autres, sont au cœur du processus d’impression. Ces fichiers contiennent des informations précieuses sur la structure des produits, les matériaux utilisés et même les processus de fabrication. S’ils tombent entre de mauvaises mains, cela peut entraîner un vol de propriété intellectuelle ou
l’utilisation non autorisée de designs propriétaires. Ce type de cyberattaque est particulièrement inquiétant pour les entreprises produisant des composants sensibles, comme dans l’aéronautique, l’automobile ou le secteur médical où l’impression 3D est en plein essor.

La falsification de fichiers de conception

Un autre risque majeur réside dans la possibilité qu’un cybercriminel modifie un fichier de conception avant impression. Même un changement minime peut affaiblir un produit ou le rendre inutilisable, tout en paraissant visuellement correct. Ces modifications peuvent avoir des conséquences catastrophiques, notamment si elles concernent des pièces critiques dans des industries où la sécurité est primordiale, comme le secteur médical ou militaire.

Les attaques sur les systèmes d’impression connectés

De plus en plus d’imprimantes 3D sont connectées à des réseaux informatiques pour permettre un contrôle à distance et une surveillance en temps réel. Cette connectivité ouvre la porte aux cyberattaques. Des hackers peuvent accéder à distance aux imprimantes, les saboter, voler des données ou compromettre leur fonctionnement, causant des interruptions de service coûteuses.

Les failles dans les logiciels de CAO

Les logiciels de conception assistée par ordinateur (CAO) sont au cœur de la création des modèles 3D. Ces programmes, souvent connectés à Internet, peuvent présenter des failles de sécurité exploitables par des cybercriminels. Les attaques sur les logiciels de CAO peuvent donner accès à des données sensibles et permettre des manipulations de conception à l’insu des concepteurs.

Le manque de protection physique des équipements

Les imprimantes 3D elles-mêmes peuvent être physiquement vulnérables. Si une imprimante n’est pas protégée dans un environnement sécurisé, une personne malveillante pourrait accéder physiquement à la machine, y insérer un malware ou subtiliser des informations importantes. Dans des secteurs où la confidentialité est cruciale, la protection physique des appareils doit être une priorité.

Comment se protéger contre les risques de cybersécurité dans l’impression 3D ?

Pour se prémunir contre ces menaces, les entreprises doivent adopter une approche globale, intégrant des mesures techniques, organisationnelles et humaines.

Protéger les fichiers de conception avec le chiffrement

L’une des premières mesures à mettre en place pour se protéger du vol et de la falsification des fichiers de conception est l’utilisation d’un chiffrement fort. Cela garantit que seuls les utilisateurs autorisés peuvent accéder aux fichiers ou les modifier. L’utilisation de certificats numériques pour signer les fichiers de conception permet également de vérifier leur intégrité et de s’assurer qu’ils n’ont pas été altérés avant l’impression.

Surveiller et sécuriser les connexions réseau

Les systèmes d’impression connectés doivent être intégrés dans une infrastructure réseau sécurisée. Cela inclut l’utilisation de pare-feu, de réseaux privés virtuels (VPN) et d’un contrôle d’accès rigoureux aux imprimantes 3D via des identifiants et des mots de passe forts. L’utilité d’un VPN sera d’autant plus importante si des accès par des utilisateurs à distance sont autorisés (aux fichiers comme aux machines) : il permettra un chiffrement des données échangées, une dissimulation des adresses IP et une sécurisation en cas d’accès à des réseaux Wi-Fi publics peu sécurisés par les utilisateurs.

Mettre à jour régulièrement les logiciels

Les vulnérabilités dans les logiciels de CAO ou les interfaces d’impression peuvent être corrigées avec des mises à jour régulières. Les entreprises doivent veiller à ce que tous les logiciels utilisés dans le processus d’impression 3D soient maintenus à jour et qu’ils reçoivent les derniers correctifs de sécurité disponibles. Cela permet de réduire les risques d’exploitation des failles par des cybercriminels.

Former les employés aux bonnes pratiques de cybersécurité

La sensibilisation des employés à la cybersécurité est essentielle pour prévenir les erreurs humaines, qui sont souvent à l’origine des cyberattaques. Les formations devraient porter sur l’importance des mots de passe complexes, la reconnaissance des tentatives de phishing, et l’adoption de protocoles de sécurité dans la manipulation des fichiers de conception. Une équipe formée est la première ligne de défense contre les cybermenaces.

Assurer une protection physique des équipements

Enfin, les entreprises doivent veiller à ce que leurs imprimantes 3D soient physiquement sécurisées dans des espaces protégés, avec un accès limité au personnel autorisé. Cela empêche les personnes non autorisées d’interférer avec les appareils ou de compromettre leur fonctionnement. De plus, les imprimantes doivent être régulièrement inspectées pour détecter toute anomalie pouvant indiquer une manipulation ou une intrusion.