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Des chercheurs coréens développent un système d’impression 3D à base de soie

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(crédits photo : RDA)

Véritable industrie et richesse culturelle en Asie, la soie jusqu’alors essentiellement utilisée dans le textile, pourrait bien trouver de nouvelles applications grâce à l’impression 3D. En effet, dans un récent communiqué, l’administration sud-coréenne du développement rural (RDA) a annoncé le développement d’un système d’impression 3D inédit à base de soie !

Développé en collaboration avec l’Université Hallym, ce nouveau système utilise plus exactement la protéine de soie comme matériau d’impression 3D. Dotée de propriétés de biocompatibilité, d’insolubilité et de très grande résistance, cette protéine de structure appelée fibroïne, est fréquemment utilisée pour la fabrication de matériels médicaux tels que les fils de suture.

Partis de ce constat, les chercheurs de la RDA et d’Hallym ont développé une machine capable d’imprimer de la soie pour la fabrication de dispositifs médicaux, tels que des implants orthopédiques, des plaques, des vis ou encore des clips.

En effet, les dispositifs traditionnels habituellement utilisés en ostéosynthèse, c’est à dire l’opération chirurgicale qui consiste à maintenir entre eux les fragments d’un os cassé grâce à des matériaux métalliques, nécessitent une ablation car non résorbables. Entièrement biodégradable, la protéine de soie permettrait ainsi de réduire les traumatismes et les complications chirurgicales chez les patients.

« une plus grande variété de matériels médicaux à base de soie biocompatible »

S’appuyant sur un procédé de bioimpression, les chercheurs sont donc parvenus à créer un système d’impression 3D à base de soie, viable pour la fabrication de dispositifs médicaux. Outre le fait d’être plus stables que les matériaux polymères, ces dispositifs en soie seraient aussi moins chers à produire. Il en coûterait seulement 134 $ contre 268 $. L’autre avantage de ce système réside bien sûr dans la capacité de personnalisation de l’impression 3D. Les médecins pourraient créer des dispositifs médicaux sur-mesure, permettant ainsi de diminuer les risques inflammations et autres complications chez le patient.

Si pour l’heure aucune de commercialisation n’a été avancée, la RDA avance déjà des retombées pour le pays, aussi bien sur le marché de l’impression 3D que de la sériciculture. « Une fois que la technologie sera commercialisée, elle permettra la production d’une plus grande variété de matériels médicaux à base de soie biocompatible, ce qui contribuera à améliorer la santé nationale, tout en développant l’industrie de la sériciculture en Corée, » a commenté un chercheur de la RDA.

Alexandre Moussion